Depuis l’interdiction de la coupe des bois par l’Etat, les ouvriers ont du mal à joindre les deux bouts. Du jour au jour, ils sont confrontés à l’augmentation du prix sur le marché. Ce jeudi, notre reporter est allé à la rencontre d’un maître menuisier. Voici leur entretien.
Maître Aboucar Bangoura, à son Atelier à Lambanyi, sis dans la commune de Ratoma. Le père de famille raconte sa situation actuelle.
«Actuellement c’est très difficile pour nous. C’est trop dur avec cette interdiction de la coupe des bois. On achète maintenant une planche de 2m à 80.000fg avant c’était à 40.000fg. C’est pour vous dire combien de fois c’est dur actuellement. On quitte Lambanyi ici pour aller acheter le bois à Bonffi. Le prix de transport est élevé encore on soufre beaucoup. Quand les clients viennent acheter les meubles avec nous, ils restent à discuter avec nous sur le prix jusqu’à ce qu’on accepte un prix malgré, juste pour avoir la dépense de la famille. Parce que nous aussi nous avons les famille à nourrir vous voyez ça? Donc ce n’est pas facile du tout.»
Maître Bangoura demande une aide de la part de l’Etat, afin que les ouvriers sortent de cette situation qu’il qualifie de «compliquée».
« l’État n’a qu’à penser à nous. Il n’a qu’à nous aider en levant cette interdiction, afin que les bois viennent. S’il y’a trop de bois le prix va forcément baisser. Et encore qu’il nous aide nous les ouvrier à avoir des syndicats pour defendre nos droits et fixer un seul prix. »
À noter que le gouvernement a interdit la coupe et le transport du bois jusqu’à nouvel ordre. Les années passées, cette interdiction durait trois.
Moriba Lutter/Guinéepanorama