Lors de la cérémonie de passation de services entre le Premier ministre sortant du Mali, Choguel Kokalla MAÏGA, et son successeur Abdoulaye MAÏGA, ce vendredi 22 novembre 2024, un moment marquant a retenu l’attention. Dans une déclaration concise mais éloquente, Choguel Kokalla MAÏGA a transmis ses encouragements à son successeur en ces termes :
« Vous connaissez déjà le fonctionnement de la machine. Je vous remercie et vous souhaite bon courage. »
Cette phrase, empreinte de sobriété, traduit à la fois un acte de confiance et une reconnaissance des défis qui attendent le nouveau Premier ministre dans un contexte politique, économique et sécuritaire délicat.
Un message de continuité et de défi
En affirmant qu’Abdoulaye MAÏGA « connaît déjà le fonctionnement de la machine », le Premier ministre sortant souligne l’expérience de son successeur, vice-Premier ministre ancien Premier ministre intérimaire et acteur clé de la transition en cours. Cette transition, amorcée après le coup d’État d’août 2020, reste marquée par des tensions internes et des attentes fortes de la population malienne.
Le souhait de « bon courage » témoigne de la lourdeur des responsabilités confiées au nouveau chef du gouvernement, qui devra notamment gérer les relations avec les partenaires internationaux, consolider les réformes institutionnelles, et répondre aux aspirations des Maliens pour une paix durable et un développement inclusif.
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Un mandat sous pression
La passation de services intervient dans un climat où la junte au pouvoir continue de faire face à des critiques sur la lenteur des réformes promises, en particulier la préparation des élections générales. Abdoulaye MAÏGA, en tant qu’homme de confiance du colonel Assimi GOÏTA, aura pour mission de maintenir la cohésion au sein de l’exécutif tout en apaisant les tensions sociales et politiques.
Cette cérémonie marque ainsi une nouvelle étape dans le processus de transition au Mali, où les attentes des citoyens demeurent immenses. Le ton posé de Choguel Kokalla MAÏGA rappelle que, si les hommes passent, les défis, eux, restent.
La rédaction