Les laureates du Concours Miss Guinée sont en train de perturber le sommeil du Comité d’Organisation de la compétition (COMISSGUI). Après la Miss, Saran KOUROUMA, la première dauphine, Hadja Kadiatou CONDÉ est sortie de sa réserve. Dans une publication sur sa page Facebook, elle exprime sa frustration face à la magouille du COMISSGUI qui l’aurait fait chanter pour l’obliger à signer un contrat qu’elle n’a jamais accepté.
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Bonjour à tous !
Je souhaite m’exprimer suite aux événements des deux derniers jours concernant le concours Miss Guinée.
Tout d’abord , Je tiens à vous informer que cette situation préoccupante dure depuis des mois.Quelques jours après la finale, j’ai appris que le contrat entre le Comité Miss Guinée et Orange Guinée avait été rompu. Étant très surprise par cette nouvelle, j’ai contacté un membre du comité pour vérifier cette information. Celui-ci m’a confirmé que le contrat avait été rompu la veille de la finale, en raison du non-respect de certains engagements par Orange.
Face à cette situation, j’ai exprimé mon mécontentement car nous avions passé beaucoup de temps à voter, et nous aurions dû être informés de cette rupture. Le comité aurait dû réclamer nos dûs à Orange si le contrat avait été réellement rompu, car les récompenses tardaient à arriver.
En parallèle, le comité nous a soumis des contrats à signer. Après examen, j’ai estimé que certains points nécessitaient des rectifications. Selon un membre du comité, « un contrat se discute entre les parties prenantes. Si vous n’êtes pas d’accord que un point, dites le et on trouvera un terrain d’entente ». J’ai donc formulé mes réserves, mais il m’a été répondu que les autres membres du comité n’étaient pas disposés à apporter de modifications. Je lui ai alors répondu que dans ce cas, je ne signerai aucun contrat.
À l’époque , il y avait beaucoup de tension et un manque de communication de la part du comité. Le précédent secrétaire général du ministère de la Culture nous a donc convoqués pour une réunion afin de trouver un terrain d’entente. Chacun (les candidates et les membres représentant le comité) a exprimé son mécontentement. J’y ai exprimé mes préoccupations, y compris sur la question du contrat avec Orange. Aucun membre du comité n’a démenti la rupture du contrat à cet instant là. J’ai demandé un remboursement de mes droits, mais il m’a été demandé par le SG du ministère de pardonner et d’abandonner ma demande, car cela pourrait ouvrir la voie à d’autres réclamations de la part des autres 22 candidates. J’ai donc écouté le secrétaire général et j’ai abandonné ma demande de remboursement. Le secrétaire général a tenté d’arranger les choses et chacun est rentré chez soi.
J’étais inscrite pour participer au concours Ecowas, mais c’est avec grand étonnement que j’ai reçu un appel de la Miss quelques jours plus tard, me disant que finalement, ce serait elle qui participerait au concours. J’ai appelé le même membre pour être sûre, et celui-ci m’a confirmé que je ne pouvais pas participer au concours si je ne signais pas le contrat. Je lui ai donc répondu que ma décision était déjà prise : « je ne signerai pas. » Je lui ai aussi dit que ce chantage ne pouvait pas marcher car ne me dérangeait pas de ne pas participer au concours. Je me suis donc retirée de toute organisation et initiative du comité et j’ai finalement vaqué à mes occupations.
Après huit mois de mandat, nous avons reçu un message du comité pour une réunion. La Miss n’etait pas présente car sur ces mots, elle en avait marre de ce cirque. Entre temps le comité a contacté un de mes proches et lui a dit que je devais impérativement être présente. Je m’y suis rendue. J’apprends tout d’abord que le contrat entre le comité et Orange n’a pas été rompu… mais alors pourquoi les récompenses de la part de Orange tardaient-elles ? À la suite, tout ce que j’ai retenu de cette réunion est que j’ai été menacée que mon financement Ecobank et ma bourse d’études seraient retirés si je ne faisais pas une lettre d’excuse et de réengagement auprès du comité, ainsi qu’une implication totale dans les présélections, au plus tard trois jours après. Suite à cela, j’ai pris congé et j’ai décidé de ne faire aucune lettre d’excuse, ni de réengagement, ni d’implication.
Il est de mon avis que cette réunion avait été organisée dans le but de m’amener à adhérer à leurs demandes, visant ainsi à redorer l’image du Comité auprès du public, des partenaires et du ministère. Je trouvais étrange que cette mésentente, qui dure depuis huit mois, soit soudainement mise en avant que maintenant.
J’ai également été victime de dénigrement par le Comité, qui est allé jusqu’à raconter à la famille de Saran Kourouma Miss Guinée 2023 que je suis responsable de ses choix récents, et que je guide ses pas dans ses “ be.tises “, sous prétexte que je suis celle qui réagissait ainsi depuis le début.
Pendant ces 8 mois, je n’ai fait que respecter mes principes et leur répondre que personne ne marchera sur mes valeurs pour une quelconque récompense. Je souhaite donc exprimer mon profond désarroi face à cette situation et réitérer que je ne céderai pas à des menaces ou des pressions.
Parlant de récompense, voilà ce que j’ai reçu :
⭐️Un visa par l’ambassade de France pour un voyage entièrement financé par moi-même
⭐️Un collier en or de chez bébé Saran
⭐️Un financement de projet par Ecobank
⭐️Une bourse d’étude en attente.
Nous avons joint une source proche du COMISSGUI par rapport à la question. Notre source nous a fait savoir que le COMISSGUI fera bientôt une communication officielle relative aux déclarations de la Miss et de sa première dauphine.
Saa Joseph KADOUNO