Le ministère du Travail et de la Fonction publique a publié, jeudi 8 août 2024, les résultats de l’évaluation des enseignants contractuels communaux. Dix mille d’entre eux ont été retenus pour intégrer la fonction publique locale. Dans une interview accordée à Guineepanorama.com, ce samedi 10 août 2024, certains des admis ont partagé leurs réactions.
Issiaga BANGOURA, professeur d’histoire à la Direction Préfectorale de Dubréka, s’est dit enthousiaste de voir son nom parmi les heureux élus. Toutefois, il se remémore les moments de calvaire traversés pour parvenir à ce résultat.
« C’est un sentiment de satisfaction. Je suis vraiment heureux après avoir abattu un travail acharné sur le terrain, de 2018 à nos jours. Nous sommes tous satisfaits, surtout ceux qui ont été admis au concours », a-t-il déclaré.
Selon Issiaga BANGOURA, ils se sont engagés dans cette aventure depuis le régime déchu. « Depuis six ans, nous travaillons dur, malgré les turbulences. Parfois, nous nous rendions à l’intérieur du pays avant de revenir. Nous avons travaillé sous le régime d’Alpha CONDÉ, mais notre situation n’a pas été résolue », a-t-il rapporté.
Ce professeur d’histoire estime que les efforts considérables déployés par les autorités actuelles dans le secteur éducatif les ont encouragés à persévérer.
« Récemment, nous avons compris que ce gouvernement se préoccupait vraiment du secteur éducatif de notre pays, cherchant à y apporter les réformes nécessaires. C’est ce qui nous a motivés à rester à nos postes respectifs. Et aujourd’hui, nous voyons les fruits de nos efforts. Nous remercions le gouvernement actuel dirigé par BAH Oury », a-t-il ajouté.
BARRY Elhadj Oury, enseignant contractuel depuis 2012 dans la préfecture de Pita, actuellement en séjour à Conakry, lance un appel à ses collègues non admis au concours pour qu’ils privilégient le dialogue.
« J’adresse ce message à nos amis qui n’ont pas eu la chance d’être retenus : restez calmes. Ils doivent garder leur sang-froid. Rien ne peut se résoudre par la violence, seule la négociation est une solution. Ils ont servi l’État, et ils ne seront jamais abandonnés. Nous partageons leur peine, mais ils doivent privilégier le dialogue », a-t-il exprimé en signe de solidarité.
Aly Pires CAMARA