Pour plusieurs acteurs de la société civile guinéenne comme Kaly DIALLO, nul ne pouvait imaginer vivre le procès d’un ancien Chef d’État guinéen. Au micro de guineepanorama.com ce jeudi 01, août 2024, il a affirmé que la tenue du procès des massacres du 28 septembre 2009 marque le début d’une vraie lutte contre l’impunité au niveau des forces de défense et de sécurité guinéennes.
L’histoire retiendra qu’il a été le premier président a être jugé et condamné par la justice de son pays. L’ancien chef de la junte militaire, le capitaine Moussa Dadis CAMARA qui a dirigé la Guinée pendant 12 mois (décembre 2008 et décembre 2009) a été jugé puis condamné par la justice guinéenne pour « crimes contre l’humanité ». Le premier responsable de la Baïonnette intelligente, une organisation de la société civile parle d’une avancée significative dans le secteur de la justice guinéenne.
« Disons que ma réaction est un soulagement car la date du 31 juillet 2024 restera historique pour la Guinée. Nous osons espérer que c’est une journée qui marquera fortement le début d’un véritable début de lutte contre l’impunité au niveau des Forces de défense et de sécurité de notre pays », a-t-il déclaré.
Par le passé et même aujourd’hui, la justice guinéenne a fait et fait encore l’objet de critiques pour son incapacité notamment à instaurer un État de droit. À travers l’organisation de ce procès historique, le premier du jamais vu en République de Guinée, l’activiste Kaly DIALLO reste perplexe : « Peut-être que des bases importantes sont posées aujourd’hui juridiquement pour l’instauration d’un véritable État de droit ».
Pour rappel, il est reproché à l’ancien président guinéen le capitaine Moussa Dadis CAMARA d’avoir été incapable d’interdire une manifestation de l’opposition dans un stade de Conakry en 2009, manifestation au cours de laquelle, plus de 150 personnes ont été tuées selon des ONG.
Tamba Justin LÉNO