A quelques heures de la condamnation de trois journalistes chroniqueurs de l’émission ‹‹ Africa 2015 ›› de la Radio Nostalgie par le Tribunal de première instance de Kaloum, des réactions de journalistes ne manquent pas. C’est le cas du Syndicat Professionnel de la Presse Privée de Guinée, qui monte au créneau pour interpeller les autorités sur le fondement de la loi L002, relevant de la liberté de la Presse en République de Guinée.
En conférence de presse ce jeudi 14 janvier 2021 à la maison commune des journalistes sise à Kipé, ces défenseurs des droits de la Presse Privée guinéenne, indignés de la procédure de condamnation de leurs confrères, précisent :
‹‹ Vu le contexte dans lequel nos confrères ont été mis en cause, l’on se rend compte aisément qu’ils étaient dans l’exercice de leur métier. En pareilles circonstances, si la personne qui se sent diffamée décide de porter plainte, le juge saisi du dossier doit avoir pour référence la loi L002, qui dépénalise les délits de presse en République de Guinée. Mais fort malheureusement, nous avons été surpris de constater que le juge Abdoul Gadiri DIALLO a plutôt condamné les journalistes ( Ibrahima Lincoln SOUMAH, Sidy DIALLO et Habib MAROUANE), sous l’empire de la loi pénale ››, l’on pouvait lire un passage dans leur déclaration du jour.
C’est pourquoi disent-ils, fidèle à l’une des principales missions qui consiste à défendre la liberté de la presse, le SPPPG demande à ce que cette décision à la fois ‹‹ liberticide et juridiquement infondée ››, soit purement et simplement rangée dans les tiroirs des couloirs judiciaires.
Se penchant sur tous les dossiers de la même catégorie, ces syndicalistes comptent organiser un sit-in devant la DPJ de Kaloum très prochainement, si rien n’est fait par les autorités, pour obtenir gain de cause .
Pour rappel, ces trois chroniqueurs, poursuivis sont condamnés à deux mois de prison assortis de sursis avec une amande de 500.000 GNF chacun, pour des faits de diffamation et de complicité, qui datent de 2018.
Tamba Pierre LENO