Le comité Ad hoc du jubilé diocésaine 2025 de Conakry a organisée une conférence de presse ce samedi 21 décembre 2024 à l’Archevêché de Conakry. Lors de cette conférence, le coordinateur du comité a présenté les grandes lignes de cet événement annuel d’une grande importance pour l’Église catholique, en partant de son origine jusqu’à son évolution dans le temps.
Une origine biblique et une tradition millénaire
D’entrée de jeu, Abbé Étienne Sylimane CAMARA a rappelé les racines bibliques du Jubilé. « Le jubilé, dans l’Église, tire son origine dans l’Ancien Testament, notamment dans le Livre du Lévitique (chapitre 25, versets 8 à 24). C’était une année spéciale de grâce marquée par la libération des esclaves, la restitution des biens et une profonde conversion. » Il a également souligné l’étymologie du mot « jubilé », dérivé de l’hébreu Jobel, qui fait référence à la corne utilisée pour proclamer cette année de grâce.
Depuis l’année 1900, sous l’impulsion du Pape, le jubilé est célébré tous les 25 ans sous la forme d’un Jubilé ordinaire. À titre exceptionnel, des jubilés extraordinaires peuvent être décrétés, comme ce fut le cas en 2000 avec le Jubilé de l’an 2000 ou en 2015-2016 avec le Jubilé de la Miséricorde, initié par le Pape François, a ajouté le prêtre
Le Jubilé 2025 : un appel à l’espérance
Poursuivant sa présentation, Abbé Étienne a déclaré que le Pape François, dans une bulle publiée le 9 mai 2024, a invité les fidèles du monde entier à entrer dans cette année jubilaire qui débutera le 24 décembre 2024 et s’achèvera en décembre 2025. Ce jubilé, inspiré par le passage biblique « L’espérance ne déçoit pas » (Romains 5:5), se veut un message d’espoir face aux crises actuelles qui semblent ébranler la société.
« En regardant notre monde aujourd’hui, avec ses travers, on a parfois l’impression que tout s’écroule. Ce jubilé est un appel à raviver notre espérance et à retrouver une foi profonde dans l’avenir », a déclaré Abbé CAMARA.
À la question de savoir si le Pape va faire libérer des prisonniers, le père Étienne a répondu par la négative. Il a précisé que la porte sainte dont il est question est celle d’une église se trouvant dans chaque prison en Italie.
Des symboles et des pratiques uniques
Le Jubilé 2025 sera marqué par des signes liturgiques tels que le pèlerinage, la confession, la réconciliation, les gestes de charité, et l’indulgence plénière. Cependant, une particularité distingue cette année : il n’y aura pas de portes saintes dans les cathédrales, sauf à Rome. « Cette année de manière exceptionnelle, il n’y aura pas de porte sainte dans les cathédrales seulement à Rome. Le Pape ouvrira les portes saintes dans les églises papales et une prison. Il a dit c’est l’endroit où aujourd’hui est le plus prisé parce que nos frères qui sont détenus ont l’impression que tout est fini.
Le symbole, c’est le logo _ des hommes de différentes nations et de différentes couleurs qui se soutiennent et qui sont portés par la croix du Christ qui les entraîne vers la voie. Peu importe ta croyance, ce jubilé te concerne », a-t-il signifié avant de donner la parole au père Pierre Baba MANSARÉ, aussi membre du comité Ad hoc.
Avec son lancement prévu à Noël, cette année jubilaire invite chacun à devenir un véritable pèlerin d’espérance, porté par les enseignements de l’Église et par une vision d’unité et de réconciliation.
À suivre !
Saa Joseph KADOUNO