Lors de la synergie médiatique du 5 septembre 2024, l’actuel ministre de la Justice, Yaya Kaïraba KABA, a vivement critiqué certaines pratiques de son prédécesseur, Alphonse Charles WRIGHT. Il a notamment reproché à ce dernier l’usage des réseaux sociaux pour promouvoir ses actions et diffuser ses injonctions judiciaires. En guise de rappel, Charles WRIGHT a publié sur Tik Tok des vidéos dans lesquelles Yaya Kaïraba KABA loue ses actions.
« La justice doit sortir des réseaux sociaux. J’ai œuvré en ce sens sans faire de publicité tapageuse. Nous posons des actes, et nous laissons à la presse, comme vous, le soin d’en parler. Quant aux injonctions dont vous parlez, elles relèvent, selon moi, plus du populisme que d’une véritable stratégie visant des résultats concrets », a déclaré Yaya Kaïraba KABA le 5 septembre 2024.
Il y a deux jours, Alphonse Charles WRIGHT a réagi en publiant une vidéo dans laquelle Yaya Kaïraba KABA, alors Inspecteur général des Services judiciaires et pénitentiaires sous son mandat, vante le mérite de ses réformes.
« Dans certaines prisons, des pratiques abjectes avaient cours. Il a fallu l’habileté du ministre [Alphonse] Charles [Wright] pour les mettre en lumière. Quelles étaient ces pratiques ? Elles me révoltent, mais il faut les dénoncer et les éradiquer. Certaines prisons étaient devenues des sortes de motels. Nous avons découvert ce cas à Siguiri, et le ministre n’a pas hésité à prendre des mesures fermes. D’autres pratiques consistaient à placer les nouveaux détenus dans des cellules insupportables à moins qu’ils ne paient de l’argent pour en sortir. Ces actes ont été combattus avec détermination par Monsieur le ministre dans toutes les prisons où il est passé. Il a également lutté contre la corruption liée aux visites des détenus, où il fallait verser des sommes d’argent pour obtenir un accès », avait alors affirmé Kaba.
Dans une autre vidéo publiée par Alphonse Charles WRIGHT, on voit encore Yaya Kaïraba KABA aux côtés de son ancien supérieur, dénonçant les extorsions dont étaient victimes les détenus dont la détention prolongée était illégale, mais qui devaient payer pour bénéficier d’un meilleur traitement.
Vous l’aurez compris, Charles WRIGHT souhaite ainsi démontrer que ce que Kaïraba critique aujourd’hui est ce qu’il a applaudi hier. Il le dit dans ces publications. Dans la première vidéo, il écrit : « Le critique parle du mérite hier. Aujourd’hui du populisme ». Dans la seconde, il se demande : « Le critique d’aujourd’hui faisait-il du populisme ou son rôle ? »
La rédaction