Le Général Siaka Toumani SANGARÉ, une figure emblématique des processus électoraux en Afrique, est décédé ce dimanche 17 novembre 2024 et inhumé ce lundi 18 novembre. Né en 1955 à Sikasso, au Mali, il laisse derrière lui un héritage remarquable dans les domaines militaire et électoral.
Un parcours militaire exemplaire
Après avoir rejoint l’École des commissaires de l’air en France, à Salon-de-Provence, le Général SANGARÉ a occupé d’importants postes dans l’armée malienne. À son retour au pays, il est nommé directeur central du personnel, de l’administration et des finances de l’armée de l’air, avant d’assumer le rôle d’intendant de l’armée de l’air.
En 1997, il marque sa première incursion dans le domaine électoral en tant que délégué de l’armée au sein de la Commission électorale pour les législatives maliennes. Cette expérience sera le point de départ de son engagement profond pour la transparence et la crédibilité des processus électoraux en Afrique.
Un acteur clé des réformes électorales
Le Général SANGARÉ a joué un rôle central au sein de plusieurs institutions électorales majeures :
– Membre de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections du Mali (AIGE-Mali).
– Délégué Général des Élections du Mali (DGE-Mali) en 2006. Il a notamment contribué à l’audit réussi du fichier électoral en prélude à la présidentielle du 29 juillet 2013, consolidant ainsi la confiance dans le processus démocratique.
– Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de Guinée en 2010. À ce poste, il a joué un rôle crucial dans la gestion des premières élections démocratiques du pays.
Une expertise sollicitée à l’international
Le Général Siaka Toumani SANGARÉ a également présidé le Réseau des Compétences Électorales de la Francophonie (RCEF). Son expertise a été sollicitée pour l’évaluation et l’observation de nombreux processus électoraux à travers la sous-région, contribuant à renforcer la gouvernance démocratique en Afrique.
Une perte immense pour le continent
La disparition de l’Officier de l’aviation militaire laisse un vide considérable dans le domaine de la gestion électorale et la défense des valeurs démocratiques. Ses pairs se souviendront de lui comme d’un homme dévoué à la transparence, à l’intégrité et à la justice dans les processus électoraux.
Ses contributions, tant sur le plan national qu’international, resteront gravées dans l’histoire de la démocratie africaine.
La rédaction