Les habitants de la Cité-police de Sonfonia ont été déguerpis, le 1er mai 2024 par les autorités. Aujourd’hui, les victimes dorment à la belle étoile, faute de moyens pour trouver un nouvel abri. Les plus impactés sont les élèves contraints de démarcher pour trouver un abri avec leurs parents à un mois des examens nationaux.
Ce mercredi 8 mai 2024, nous sommes allés à la rencontre des victimes, des élèves en majorité. Parmi elles, Oumar SYLLA. Il doit passer son brevet d’études du premier cycle (BEPC). Sauf que depuis quelques jours, le jeune garçon boude les cours pour aider son père âgé, à trouver une maison en location pour leur famille.
« Je ne pars plus à l’école parce que je suis derrière les démarcheurs. Franchement nous souffrons vraiment, je suis traumatisé, mon papa est vieux, ma maman ne travaille pas, c’est moi l’élève qui se débrouille pour m’occuper de la famille », a-t-il raconté les larmes aux yeux, soucieux de perdre une année scolaire.
Aminata, elle, vit un cas particulier parmi les victimes de la catégorie élèves. Elle a échoué au baccalauréat unique en 2023 alors que sa famille avait été victime d’un premier déguerpissement à Ratoma. A la Cité-police de Sonfonia où les parents ont déménagé, le malheur se répète à nouveau.
« Je suis confuse et inquiète quand je pense que son premier échec au baccalauréat est dû à un déguerpissement. J’arrive ici dans l’espoir de percer, la même chose se répète. J’ai peur’’, a-t-elle réagi.
Comme Oumar SYLLA et Aminata, plusieurs autres élèves de la Cité-police de Sonfonia, candidats aux examens nationaux craignent le pire à un mois des examens nationaux.
Pendant ce temps, il n’y a aucune information venant de l’Etat quant à l’indemnisation dont les victimes ont besoin.
TJL