Le président de la transition, Mamadi DOUMBOUYA, a pris un décret précisant les modalités et les indemnités de voyage des agents de l’État en mission, tant sur le territoire national qu’à l’international. Ce décret, lu au journal télévisé de la RTG le jeudi 7 novembre 2024, vise à harmoniser les frais de restauration et d’hébergement des agents publics en déplacement.
Missions à l’intérieur du pays
L’article 6 du décret fixe les indemnités pour les missions internes en fonction du statut des agents. Ces indemnités sont les suivantes :
– Membres du gouvernement et Chef d’État-Major Général des armées : 1 200 000 GNF par jour.
– Haute hiérarchie militaire et hauts cadres de l’État : 1 000 000 GNF.
– Cadres de l’État : 800 000 GNF.
– Autres agents de l’État : 600 000 GNF.
– Personnel d’appui : 500 000 GNF.
Missions à l’étranger
Pour les déplacements à l’international, le décret distingue deux classes de voyage, selon le rang des agents :
– Classe affaire : cette catégorie est réservée aux plus hauts fonctionnaires de l’État, y compris le ministre Secrétaire Général de la Présidence, les membres du gouvernement, les conseillers du Président et du Premier ministre, les ambassadeurs, ainsi que les hauts responsables militaires et judiciaires.
– Classe économique : elle s’applique aux autres hauts cadres, cadres et agents de l’État qui ne sont pas éligibles à la classe affaire.
En outre, les indemnités journalières versées aux agents en mission à l’étranger varient selon la destination et le niveau hiérarchique. Ces montants oscillent entre 550 dollars (environ 5 000 000 GNF) et 250 dollars (un peu plus de 2 000 000 GNF) par jour, en fonction de la zone géographique et des fonctions occupées par le personnel concerné.
Ce décret suscite des interrogations. Y-a-t-il un laiss-aller dans ces missions ? Les anciennes indemnités étaient-ils inférieures ou supérieures aux nouvelles ? Qu’est-ce qui pourrait justifier cette décision à l’approche de l’échéance de la transition en cours et des élections ?
Nous y reviendrons !