Les gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Niger, au nom de la Confédération des États du Sahel (AES), ont exprimé leur indignation face au soutien présumé de l’Ukraine au terrorisme international dans la région du Sahel. Cette dénonciation a été formulée dans une lettre conjointe adressée au Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies par les ministres des Affaires étrangères des trois pays. Ils l’ont fait savoir ce mardi dans une publication sur la page facebook du gouvernement malien.
Dans ce document, les États de l’AES dénoncent des déclarations attribuées à des hauts responsables ukrainiens qui, selon eux, révèlent une implication directe de l’Ukraine dans des attaques terroristes récentes au Mali. En effet, M. Andry YUSOV, porte-parole de l’Agence ukrainienne de renseignement militaire, aurait admis l’implication de son pays dans les attaques des 24, 25 et 26 juillet 2024 à Tinzawatène, au Mali, où des forces de défense maliennes ont perdu la vie.
La gravité de ces accusations a été renforcée par des propos de l’Ambassadeur d’Ukraine au Sénégal, Yurii PYVOVAROV, qui aurait ouvertement exprimé le soutien de son pays au terrorisme dans la région. De plus, ces responsables ukrainiens auraient annoncé publiquement d’autres actions similaires à venir.
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Les autorités de l’AES voient dans ces déclarations une violation flagrante de la souveraineté de leurs États et une atteinte à l’intégrité territoriale de leurs pays. Selon le communiqué, ces actes constituent également une agression caractérisée et une violation des principes de la Charte des Nations Unies.
Face à cette situation, les pays de l’AES ont appelé le Conseil de Sécurité des Nations Unies à assumer ses responsabilités en prenant des mesures appropriées contre ce qu’ils qualifient d’actions subversives. Ces dernières, selon eux, renforcent les groupes terroristes au Sahel et favorisent l’implication de « sponsors étatiques » étrangers dans l’expansion du terrorisme dans la région.
Malgré ce contexte, les États membres de l’AES réaffirment leur détermination à renforcer leur souveraineté et à prendre en main leur destin, en répondant aux aspirations de leurs populations.
La rédaction