Le drame survenu à N’Zérékoré lors de la finale du tournoi doté du trophée Mamadi Doumbouya continue de susciter des réactions. Face aux interrogations sur un éventuel impact de cette tragédie sur les intentions politiques du président de la transition, Mamadi DOUMBOUYA, le Premier ministre a clarifié la position du gouvernement dans une interview accordée à RFI.
Un drame sans lien politique, selon BAH Oury
Réagissant aux critiques et suppositions qui entourent l’événement, BAH Oury a tenu à dénouer tout lien entre la tragédie et les ambitions politiques prêtées au président. « C’est une situation tragique […] une série de malheurs. Il n’y a pas de lien de causalité entre la situation tragique qui s’est passée dimanche dernier à N’zérékoré et la façon du président de la République de penser sa mission et sa charge vis-à-vis du peuple de Guinée », a-t-il affirmé, insistant sur le caractère accidentel des faits. Pour lui, la gestion de cet incident ne reflète en rien la manière dont Mamadi DOUMBOUYA perçoit ses responsabilités en tant que chef de l’État.
Il a également souligné que la mission du président reste distincte et que « les deux sujets sont totalement différents ».
Un tournoi controversé et des interrogations persistantes
L’organisation d’un tournoi en soutien à une potentielle candidature présidentielle de Mamadi DOUMBOUYA avait suscité des débats. L’accident tragique survenu lors de cet événement a renforcé les questionnements sur les responsabilités et les priorités des autorités en place.
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Cependant, les propos de BAH Oury traduisent une volonté de dissocier ce drame des enjeux politiques nationaux, même si ce n’est que son avis. Une position qui pourrait apaiser les tensions ou, au contraire, alimenter la controverse selon les sensibilités des acteurs politiques et des citoyens.
Le débat reste donc ouvert : le drame de N’Zérékoré peut-il influencer les décisions politiques futures, notamment la candidature de Mamadi DOUMBOUYA ? Si pour BAH Oury la réponse est négative, l’opinion publique guinéenne pourrait en juger autrement.
Saa Joseph KADOUNO