Le Bureau exécutif mondial du Conseil supérieur de la diaspora forestière (CSDF), basé à Washington, a publié une déclaration bouleversante en réaction au drame survenu lors de la finale du tournoi doté du trophée Mamadi DOUMBOUYA à N’zérékoré. Selon l’organisation, le bilan humain est bien plus tragique que celui communiqué par le gouvernement, qui a fait état de 56 morts dans un rapport provisoire.
« Environ 300 morts, pour la plupart des jeunes et adolescents, ainsi que des centaines de blessés, dont certains dans un état critique », affirme le CSDF, qualifiant l’événement de l’une des pires catastrophes de l’histoire récente du pays.
Une tragédie au-delà du sport
Pour le CSDF, ce drame dépasse largement le cadre d’un simple événement sportif. « Ce drame dépasse en gravité les événements tragiques survenus au Stade du 28 Septembre à Conakry en 2009 », a souligné l’organisation, rappelant l’impact dévastateur de ce précédent historique.
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Le CSDF invite à une introspection nationale et appelle les autorités à tirer des leçons de cette tragédie pour éviter qu’elle ne se reproduise. La sécurité et la vie humaine doivent désormais être des priorités absolues, insiste-t-il.
En conclusion de sa déclaration, le CSDF plaide pour une mobilisation collective afin d’honorer la mémoire des victimes et de bâtir un avenir où de telles tragédies n’auront plus leur place. « À travers cette mobilisation collective, il est possible d’honorer la mémoire des victimes et de construire un avenir où de telles tragédies n’auront plus leur place, » affirme-t-il.
Alors que le gouvernement reste sur son chiffre provisoire de 56 morts, les propos du CSDF soulèvent des interrogations sur l’ampleur réelle de cette tragédie et sur la transparence des autorités dans leur communication. Une enquête indépendante et approfondie semble désormais impérative pour établir les faits et apaiser les tensions.
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Cette catastrophe marquera à coup sûr un tournant dans la gestion des grands événements en Guinée, dans un pays encore traumatisé par des drames passés et en quête de réconciliation.
Saa Joseph KADOUNO