Le refus d’Emmanuel MACRON de nommer Lucie CASTETS, la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP), vainqueur des législatives avec 178 sièges, au poste de Premier ministre, en faveur de Michel BARNIER du parti républicain (66 sièges), a secoué les fondations de la démocratie française. Cet acte, perçu par beaucoup comme une violation flagrante des principes démocratiques, pose la question cruciale : MACRON est-il en train de piétiner la volonté populaire au profit d’une gouvernance autoritaire ?
D’un point de vue institutionnel, la décision du président français de nommer le Premier ministre relève de ses prérogatives constitutionnelles. Cependant, ignorer le résultat des législatives pour imposer un candidat minoritaire est un choix politiquement risqué. Cela envoie un signal fort : la voix des urnes, dans ce cas, semble avoir été éclipsée par des calculs politiques et des intérêts personnels. La nomination de BARNIER, malgré sa faible représentation parlementaire, suggère une rupture entre l’Élysée et les aspirations des électeurs.
Cette situation alimente les critiques selon lesquelles MACRON agirait plus en monarque républicain qu’en président démocratiquement élu. En effet, au cœur d’une démocratie représentative, la légitimité de la majorité parlementaire est un pilier essentiel. En écartant Lucie CASTETS et le NFP, MACRON fragilise le contrat social qui lie le peuple à ses représentants, et ouvre la voie à des accusations de dérive autoritaire.
Pourquoi cette obstination à ne pas nommer CASTETS ? La réponse pourrait résider dans la méfiance du président envers un mouvement qu’il juge peut-être trop radical ou incompatible avec ses priorités économiques et diplomatiques. Pourtant, refuser d’accepter une alternance démocratique est un pari dangereux qui pourrait accentuer la polarisation politique et la défiance envers les institutions.
En refusant d’agir en harmonie avec les résultats des urnes, MACRON met en péril non seulement sa propre légitimité, mais aussi celle de la démocratie française. L’avenir politique du pays dépendra de la capacité du président à rétablir la confiance avec le peuple et à respecter le jeu démocratique, sans quoi la France risque de glisser vers une crise institutionnelle profonde.
Le comble, qui amène à se poser des questions sur la démocratie et la politique en France, est que Michel BARNIER prévoit un gouvernement non seulement sans le NFP, mais aussi le Rassemblement national. Ce dernier qui, pourtant, l’a sauvé d’une motion de censure. C’est tout dire que l’on ne peut prétendre être dirigeants en France si l’on est de ces deux camps ? À vous d’en juger !
La rédaction