Les déclarations choquantes de l’Ukraine, par l’intermédiaire de son service de renseignements et de son ambassadeur au Sénégal, affirmant avoir soutenu une attaque terroriste à Tinzawatene (nord Mali), les 27 et 28 juillet 2024, ont laissé l’Union africaine et la majorité des pays africains muets. Ce silence pose des questions sur les dynamiques politiques et les responsabilités internationales, alors que le Mali a décidé de rompre ses relations avec l’Ukraine.
Les faits
Entre les 25 et 27 juillet 2024, une attaque terroriste a secoué la région de Tinzawatene au Mali. L’armée malienne a annoncé des pertes et des dégâts matériels dans ses rangs et dans les rangs des terroristes.
Cet incident, déjà tragique par son ampleur et ses conséquences, a pris une dimension internationale lorsque l’Ukraine a revendiqué son implication, affirmant par la voix de son service de renseignements et de son ambassadeur au Sénégal, avoir soutenu l’opération. « Les rebelles ont reçu les informations nécessaires, et pas seulement des informations, qui ont permis de mener à bien une opération militaire contre les criminels de guerre russes. Nous n’allons pas entrer dans les détails pour le moment. Vous verrez des choses similaires à l’avenir » », a déclaré Andrii YUSOV, porte-parole du GUR, les renseignements ukrainiens.
L’Ambassadeur d’Ukraine au Sénégal a publié sur Facebook une vidéo de propagande des terroristes avec un message de soutien à l’opération. Cela lui a valu d’être convoqué par le ministère des Affaires étrangères du Sénégal, comme l’indique l’Agence Anadolu.
Cette position de l’Ukraine, même si elle le dément, pourrait bouleverser les relations diplomatiques et sécuritaires entre l’Europe de l’Est et l’Afrique de l’Ouest. Les motivations de l’Ukraine restent floues, mais cette déclaration n’a pas manqué de surprendre et d’inquiéter.
Cette révélation soulève des questions sérieuses sur les relations internationales, la sécurité mondiale et la responsabilité des acteurs étatiques dans la lutte contre le terrorisme.
Cela constituerait une violation flagrante des normes internationales et de la lutte contre le terrorisme. Les États ont la responsabilité de s’abstenir de soutenir ou de parrainer des actes terroristes, qui menacent la paix et la sécurité mondiales. L’implication présumée de l’Ukraine dans une attaque terroriste au Mali soulève des inquiétudes majeures quant à ses motivations et à ses objectifs géopolitiques dans la région.
Ce qui est encore plus surprenant, c’est le silence assourdissant de l’Union africaine et des pays africains face à cette révélation. La réaction, ou plutôt le manque de réaction, de l’Union africaine et de la plupart des pays africains à cette situation est alarmante. Le terrorisme est un fléau mondial qui ne peut être combattu efficacement que par une coopération internationale étroite. L’absence de condamnation claire et d’action de la part des institutions africaines et des pays du continent envoie un message troublant sur leur engagement à lutter contre le terrorisme et à protéger leurs citoyens.
Il est crucial que cette affaire fasse l’objet d’une enquête approfondie et transparente pour établir la vérité et garantir que les responsables soient tenus pour compte. La communauté internationale, y compris l’Union africaine, doit prendre des mesures immédiates pour condamner toute forme de soutien au terrorisme et renforcer la coopération en matière de sécurité pour prévenir de telles attaques à l’avenir.
Pourquoi ce mutisme ? Est-il le signe d’une gêne diplomatique, d’une indifférence, ou d’une stratégie politique complexe ?
La peur de l’occident ?
L’Ukraine, c’est l’occident ! En explorant les possibles raisons derrière cette absence de réaction, il est crucial de considérer le contexte géopolitique actuel. L’Afrique, en tant que continent aux multiples défis et alliances, pourrait avoir des raisons diverses pour éviter une confrontation frontale avec l’Ukraine, bébé hollandais de l’occident qui finance sa guerre contre la Russie, cette dernière étant en étroite collaboration avec le Mali contre le terrorisme et au morcellement de son territoire. Toutefois, ce silence pourrait également être interprété comme un manque de solidarité avec le Mali, un pays déjà éprouvé par des années de conflit et d’instabilité.
Dans un monde où la communication et les réponses internationales sont essentielles pour la gestion des crises, ce manque de réaction pourrait affaiblir la position de l’Afrique sur la scène mondiale. Il est impératif que les instances africaines s’expriment, ne serait-ce que pour condamner l’acte terroriste en lui-même, et réaffirmer leur engagement pour la paix et la stabilité dans la région.
Les jours à venir seront décisifs pour comprendre si ce silence est temporaire ou le signe d’une nouvelle tendance dans les relations internationales africaines. Une chose est certaine : le Mali et ses citoyens méritent une réponse claire et une solidarité sans faille de la part de leurs voisins et de la communauté internationale.
De tout ce qui précède, l’affirmation selon laquelle l’Ukraine a soutenu une attaque terroriste au Mali est extrêmement préoccupante et nécessite une action urgente de la part de la communauté internationale. Il est impératif que la vérité soit établie, que la responsabilité soit déterminée et que des mesures concrètes soient prises pour empêcher de tels actes de se reproduire. La lutte contre le terrorisme exige une vigilance constante et une coopération mondiale sans faille, et il est essentiel que toutes les nations s’engagent fermement à cet égard pour assurer la sécurité et la stabilité de tous.
Saa Joseph KADOUNO, Journaliste Reporter d’Images