« Nous ne saurions accepter une rentrée scolaire sans que les droits de nos collègues contractuels ne soient respectés »
Alors que le gouvernement guinéen s’apprête à rouvrir les portes des établissements scolaires, le Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée (SLECG) a exprimé des griefs. Dans une plateforme révendicative, le syndicat a posé une série de conditions qu’il juge indispensables pour une rentrée scolaire sereine.
Au cœur des revendications du SLECG figure le recrutement et l’engagement des enseignants contractuels, tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Ces enseignants, pour la plupart en situation de classe mais non retenus lors des précédentes sélections, attendent toujours d’être intégrés dans la fonction publique.
« Nous ne saurions accepter une rentrée scolaire sans que les droits de nos collègues contractuels ne soient respectés », mentionne le document, rappelant au passage le protocole d’accord signé le 15 novembre 2023. Ce dernier prévoit non seulement le paiement des primes dues, mais aussi le versement rétroactif des salaires depuis le 19 janvier 2024.
Le syndicat ne s’arrête pas là. Il appelle également à une révision du statut particulier des enseignants du pré-universitaire et de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, en l’alignant sur celui des enseignants du supérieur. Cette demande vise à créer une équité entre les différents niveaux d’enseignement, ce qui, selon le SLECG, contribuerait à améliorer la qualité de l’éducation en Guinée.
L’uniformisation de la prime d’incitation pour tous les enseignants, y compris le personnel d’encadrement, ainsi que la reprise de « l’avancement en échelon et en grade », sont également au centre des préoccupations. Pour le SLECG, il est essentiel que ces questions soient réglées rapidement pour éviter des perturbations lors de la reprise des cours.
Enfin, le syndicat insiste sur « la reprise des examens probatoires » dès septembre de chaque année et sur la prise en charge immédiate des admis des dernières sessions. Ces mesures, estime le SLECG, sont cruciales pour garantir la continuité pédagogique et valoriser le mérite des enseignants.
Fidèle à son engagement pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, le SLECG exhorte le gouvernement à répondre favorablement à ces revendications. « La préservation de la paix et de la quiétude sociale en dépend », conclut le document du syndicat.
Les autorités éducatives guinéennes et le SLECG d’Aboubacar SOUMAH sont dans un cycle de négociations qui perdure depuis plusieurs années. Ce syndicat qui se bat pour « l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants » a déclenché un mouvement de grève qui a paralysé le système éducatif guinéen en 2017.
La rédaction