La récente annonce du ministre des Affaires étrangères, Dr Morissanda KOUYATÉ, selon laquelle les premières élections post-transition en Guinée ne se tiendront qu’en 2025, a provoqué une onde de choc au sein de la classe politique guinéenne.
Ces élections étaient initialement prévues pour marquer la fin de la transition en 2024. Ce report inattendu fait craindre une prolongation de la transition militaire et suscite l’inquiétude de nombreuses figures de l’opposition, dont Souleymane Souza KONATÉ, conseiller à communication de Cellou Dalein DIALLO de l’UFDG et président de la Commission Communication de l’ANAD.
Interrogé par Guineepanorama.com sur cette décision, Souleymane KONATÉ a exprimé son mécontentement et a fermement réagi à ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire ».
« Après le 31 décembre, si le CNRD n’organise pas les élections, nous exigerons la mise en place d’une transition civile, dont le seul agenda sera le retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il martelé, soulignant la détermination de l’ANAD à ne pas laisser passer cette prolongation sans résistance.
Surpris ? Non. Déçu ? Oui. Pour lui, l’histoire se répète malheureusement dans le pays. « Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous craignons que cette sortie ratée soit à l’origine de crises plus profondes, aux conséquences imprévisibles. Il n’appartient pas au CNRD et au gouvernement de fixer la date des élections sans consultation avec les autres acteurs de la vie politique et sociale de notre pays. La position de l’ANAD et des Forces Vives est claire à ce sujet. Nous affirmons que la transition en Guinée prendra fin au plus tard le 31 décembre 2024 », a-t-il laissé entendre.
Tamba Justin LÉNO