« …cette affaire
n’est pas à l’avantage des autorités guinéennes… Mais néanmoins, il est de la responsabilité de l’Etat, lorsque des citoyens Guinéens établis sur le territoire national disparaissent, de mettre tout en œuvre pour rechercher où ils sont ». (Amadou Oury BAH, Chef du gouvernement guinéen)
En marge de sa présence aux Jeux Olympiques de Paris, le premier ministre a été invité sur le plateau de la chaîne TV5 Monde. Parmi les sujets abordés, il y avait l’affaire de la disparition des leaders du FNDC. Se prononçant sur la question, Amadou Oury BAH est allé sans langue de bois.
« Je dois d’abord dire que cette affaire
n’est pas à l’avantage des autorités guinéennes. Parce qu’il y a des choses formidables qui sont en train de se faire en Guinée, nous n’allons pas nous amuser à créer une situation qui parasite les efforts dans le sens économique, dans le sens de la restauration de certaines normes de
gouvernance au profit d’une affaire qui met toutes les autres actions en arrière-plan. Par rapport à cette disparition, les autorités étatiques à travers le Procureur ont été très claires [en informant l’opinion de leur ignorance de la destination des personnes disparues] », a-t-il entamé.
Plus loin, il a reconnu le devoir de l’autorité publique pour garantir la sécurité des personnes et de leurs bien. « Mais néanmoins, il est de la responsabilité de l’Etat, lorsque des citoyens Guinéens établis sur le territoire national disparaissent, de mettre tout en œuvre pour rechercher où ils sont », reconnaît le chef du gouvernement de la transition, désignant ensuite la Justice et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) comme responsable de la recherche des leaders du FNDC.
Nous sommes à environ trois semaines de la disparition des leaders du FNDC. Les autorités qui nient être mêlées à cette affaire ont été accablées dans un témoignage d’un des membres du groupe qui aurait été libéré plus tard. Dans leur même logique, les autorités guinéennes ont qualifié ce témoignage de mensonger.
Pendant ce temps, les avocats des activistes ont déposé un « complément de plainte » contre le président de la transition. Ils avaient porté plainte contre le président de la Transition guinéenne pour « disparition forcée ».
Saa Joseph KADOUNO