Le Kidnapping des opérateurs économiques refait surface en Guinée, notamment à Conakry. Un opérateur économique a fait l’objet de kidnapping dans la soirée du mardi à Soloprimo dans la commune de Gbessia. Cette situation inquiète Ibrahima Amiata DIALLO, activiste de la société civile guinéenne.
Alhassane DIALLO revenait de la mosquée quand il est tombé dans les mains de ses ravisseurs qui ont ouvert le feu en tuant un motards avant de disparaître avec le commerçant. Interrogé sur ce drame ce mercredi 20 novembre 2024 par notre reporter, le coordinateur national des associations pour la paix et le développement se dit inquiet. « C’est un kidnapping de trop. Un cas de morts de trop. Ce n’est pas une nouveauté. Depuis un certain temps, nous assistons à des cas de kidnapping, d’assassinat à domicile. Ça commence à être inquiétant. Il y a lieu de se poser quel est le rôle du déplacement de la sécurité des biens et de service. D’autant plus que l’acte a été commis dans la zone la plus militarisée de Conakry. C’est un sentiment de regret et un sentiment d’inquiétude », a-t-il regretté.
Le mois d’août dernier, un autre opérateur économique a été tué à son domicile dans la commune de Lambanyi. Cet autre enlèvement vient s’y ajouter alors que la Guinée est dirigée par des militaires. L’activiste estime que c’est paradoxale.
« C’est un paradoxe. Parce qu’on suppose qu’un régime militaire a toutes les stratégies et les astuces pour mieux sécuriser le pays. Mais il faut s’interroger qui est en train de kidnapper et ceux sont déjà kidnappés les enquêtes ouvertes n’ont pas donné de résultats ? Pourquoi c’est maintenant ? Je pense que le régime militaire devrait régler ce problème. Ça signifie que personne n’est en sécurité si ça se passe parfois en pleine journée, les enlèvements. Cette situation est extrêmement grave », souligne t-il.
Pour limiter les cas d’insécurité en Guinée, Ibrahima Amiata DIALLO fait des propositions. « Les autorités publiques doivent prendre les choses en main. Mettre un mécanisme sécuritaire en place afin que tous les citoyens se sentent en sécurité. Si ce sont des délinquants, il faut les dénicher. Il faut travailler pour désenclaver les quartiers de Conakry. Il faut travailler pour mettre en place un système de contrôle pour savoir qui est qui parce que parfois on peut échanger la sécurité des citoyens avec des billets de banque. Il faut insister sur l’identification. Même les fous qui arrivent en Guinée. Parce que y’a beaucoup de fous », conseille-t-il.
Mamadou Mouctar SYLLA