En déplacement à N’zérékoré, le ministre de la Fonction publique, Faya François Bourouno, a adressé un message clair aux enseignants contractuels non admis lors des évaluations qui réclament leur intégration dans la fonction publique. Pour le ministre, la compétence est un impératif pour bâtir un système éducatif de qualité et répondre aux attentes des citoyens.
Depuis N’zérékoré (Sud de la Guinée), le ministre de la Fonction publique, Faya François BOUROUNO, en mission officielle, a fermement défendu la nécessité d’une rigueur dans le recrutement des enseignants contractuels. Selon lui, répondre aux exigences de qualité des citoyens pour les infrastructures publiques, l’eau, l’électricité, et surtout un système éducatif performant, ne peut se faire qu’en sélectionnant des individus qualifiés. « La fonction publique est une organisation, » a-t-il déclaré, soulignant que « ce système n’est possible que si on a des compétences. »
Le ministre a expliqué que l’organisation de concours rigoureux vise à garantir un niveau minimum de compétence chez les enseignants. Ces examens, précise-t-il, « créent un filtre » pour sélectionner les candidats capables de remplir efficacement leurs fonctions au sein de l’administration publique.
Une évaluation préalable avec des critères stricts
Revenant sur le processus de recrutement, Le ministre BOUROUNO a rappelé que le nombre de 10 000 enseignants recrutés a été fixé en concertation avec les acteurs impliqués, dont la coordination des enseignants contractuels. Une évaluation de leurs compétences pédagogiques, supervisée par le ministère de l’Enseignement pré-universitaire, a permis de sélectionner les candidats ayant démontré une compétence minimum pour l’enseignement.
« Ce n’est même pas le ministère de la fonction publique qui a fait l’évaluation, » a précisé le ministre. « C’est le ministère de l’enseignement pré-universitaire qui a évalué les enseignants parce que c’est ce département qui est le dépositaire de la pédagogie. » Il souligne également que plusieurs candidats ont échoué à l’évaluation, notamment en raison de l’absence de diplôme de base comme le BEPC. « Voulez-vous qu’on prenne des gens comme ça pour enseigner et qualifier notre système éducatif ? », interroge-t-il.
La rigueur comme garantie d’un capital humain de qualité
Pour le ministre, accepter des enseignants sans qualification reviendrait à compromettre l’avenir du pays en formant des élèves de manière inadaptée. « Un enseignant qui n’a pas le niveau […] est plus qu’un rebelle », affirme-t-il. Ce dernier va plus loin, expliquant que l’incompétence des éducateurs pourrait « détruire le capital humain, » affectant ainsi directement « l’espoir de demain. »
Le ministre du Travail appelle donc à concentrer le débat non pas sur l’intégration de ceux qui n’ont pas réussi les concours, mais sur la manière de garantir des conditions de travail optimales pour ceux qui ont été admis. Et d’ajouter que si de nouveaux besoins se font sentir, la fonction publique organisera de nouveaux concours ouverts à tous. Mais il rejette fermement l’idée d’une intégration spécifique pour les recalés des concours passés.
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En insistant sur le mérite et la compétence comme critères incontournables, le ministre Faya François BOUROUNO affiche ainsi sa position face aux revendications des enseignants contractuels non admis. Sa vision d’une fonction publique rigoureuse est, selon lui, essentielle pour assurer un avenir meilleur à travers une éducation de qualité, capable de répondre aux ambitions du pays.
Le message est désormais clair : la manifestation, choisi comme arme de pression par les concernés, ne servira plus à rien