« …Est-ce qu’en se rendant, il pouvait avoir la vie sauve ?… »
Après son arrestation au Libéria, les avocats de PIVI se sont exprimés devant la presse ce vendredi 20 septembre pour expliquer la situation de leur client. Tout en écartant l’hypothèse d’une évasion, ils ont profité de l’occasion pour rassurer que l’ancien homme fort sous le CNDD bénéficie d’un traitement conforme à son rang. Ils ont aussi confirmé que ce dernier séjourne désormais à la prison civile de Coyah.
Alors que les rumeurs affirmaient que Jean-Claude PIVI s’était évadé de la maison centrale où il était détenu avec plusieurs de ses co-accusés dans le dossier des événements du 28 septembre, un de ses avocats soutient le contraire. Pour maître Abdourahamane DABO, son client a été enlevé. « Il y avait des enjeux sécuritaires et sa survie était mise en cause. Est-ce qu’en se rendant, il pouvait avoir la vie sauve ? Il est parti au Libéria parce qu’il se disait malade et souhaitait se soigner avant de se rendre. C’est dans ce cadre qu’il est parti, accompagné par un ami, qui l’hébergeait. Ce sont eux qui l’ont pris et l’ont envoyé jusqu’à son village (région de la Guinée forestière, ndlr) ».
Sur le même sujet : Des citoyens sur l’arrestation de PIVI : « Je trouve cette arrestation humiliante et déshonorante »
Alors qu’il gardait jusque-là secret le lieu de détention de PIVI, l’avocat a confirmé les propos du ministre de la Justice. « Concernant son lieu de détention, cela ne fait désormais aucun doute : il est placé en détention à la maison d’arrêt de Coyah », a-t-il précisé.
L’ancien ministre de la Sécurité présidentielle est apparu affaibli, ayant du mal à se tenir. Après son transfert à la prison civile de Coyah, son avocat se montre rassuré quant au traitement de son client.
« Tous les dispositifs ont été pris. Il a droit à un médecin, il a tous les médicaments nécessaires et il bénéficie de tous les traitements. Si c’était le contraire, nous l’aurions immédiatement dénoncé. Mais nous ne rapportons que ce que nous avons été témoins », a-t-il rassuré.
Mamadou Mouctar SYLLA