Une scène rocambolesque a eu lieu devant l’ambassade du Cameroun à Paris, où une mère camerounaise, Michelle, s’est réfugiée pour dénoncer ce qu’elle considère comme un enlèvement de ses deux enfants par les autorités françaises. Dans une vidéo largement relayée par la page Facebook TGV de l’Info, Michelle dénonce une série d’abus, évoquant des blessures infligées à sa fille et un système qu’elle qualifie d’injuste et oppressant. L’incident s’est produit ce mardi, 26 novembre 2024.
Un cri de détresse
« Je veux rentrer chez moi. Je ne reste plus en France. Je demande mes enfants. » Ces mots, chargés de douleur, résument le combat de Michelle. Selon son témoignage, ses deux enfants, âgés de 14 et 10 ans, lui auraient été retirés par les services sociaux français. Depuis six mois, elle dit ne pas avoir pu les voir ni obtenir d’informations sur leur lieu de résidence ou leur école.
Michelle affirme avoir sollicité à plusieurs reprises l’aide du consul du Cameroun, sans succès. Face à l’inaction, elle a décidé de se rendre à l’ambassade pour demander l’intervention du gouvernement camerounais : « Je demande au gouvernement camerounais d’aller récupérer mes enfants. »
Harcèlement et violences policières ?
Michelle raconte également des intimidations répétées. Selon elle, des policiers français, parfois en compagnie de magistrats, se rendent fréquemment à son domicile pour l’arrêter. Elle accuse un brigadier, nommé Monsieur Debrier, de l’avoir convoquée sans fournir de notification officielle. Lors de précédentes gardes à vue, elle dit avoir subi des violences physiques : « J’ai des sévices corporels que vous faites tout le temps quand j’arrive là-bas. »
Dans son témoignage, Michelle met en doute l’identité des personnes qui s’en prennent à elle : « Ils se disent qu’ils sont du gouvernement français, mais je ne pense pas. »
Une arrestation brutale devant l’ambassade
Malgré son appel à l’aide, le refuge qu’elle pensait avoir trouvé à l’ambassade s’est transformé en scène d’arrestation. Alors qu’elle discutait avec une journaliste venue couvrir son histoire, trois hommes et une femme, se présentant comme policiers en civils, sont intervenus. Sous les regards médusés, ils l’ont plaquée contre un mur avant de l’emmener de force dans une voiture, brisant ainsi l’espoir qu’elle avait exprimé d’avoir trouvé protection.
Une affaire qui soulève des questions
L’arrestation de Michelle suscite de nombreuses interrogations. Quels sont les faits précis ayant conduit au retrait de ses enfants ? Pourquoi une intervention aussi musclée a-t-elle eu lieu dans l’enceinte diplomatique d’un pays étranger ? Et surtout, les autorités camerounaises interviendront-elles en faveur de leur ressortissante ?
Le cas de Michelle, s’il est avéré, pourrait bien raviver le débat sur la gestion des familles migrantes et leurs droits face aux institutions européennes. À ce stade, seule une communication des services de sécurité française et l’Ambassade du Cameroun à Paris pourrait éclairer l’opinion sur cette situation.
Nous y reviendrons avec plus de détails sur cette histoire !
Saa Joseph KADOUNO