Kankan est sous le choc après le meurtre tragique d’une commerçante par son amant, Bangly TRAORÉ. Ce drame est survenu ce jeudi 20 mars 2025, dans le quartier Banankoroda. Le suspect, sévèrement battu par la foule avant d’être maîtrisé, a livré ses explications depuis son lit d’hôpital.
Dans son témoignage, Bangly TRAORÉ retrace une histoire d’amour marquée par des disputes récurrentes. Selon lui, la victime tenait absolument à leur relation, malgré les tensions et l’opposition de sa famille. « La femme que j’ai tuée-là, nous avons bagarré trois fois. Chaque fois on partait à la Gendarmerie. Elle a refusé l’homme qui voulait l’épouser. Elle a dit que sauf moi. Elle a dit : Traoré, fais tout pour m’épouser. Je ne veux pas d’un autre homme. »
Il affirme qu’il ne partageait pas le même engagement, mais qu’il s’était habitué à cette relation, notamment en raison des largesses financières de la défunte. « Elle a beaucoup d’argent. Parfois elle peut me donner un à deux millions. Elle m’a habitué à l’amour. »
Leur relation était loin d’être paisible. Un épisode marquant, selon lui, fut une altercation avec les enfants de la commerçante après qu’elle eut passé une nuit chez lui. Ces derniers auraient brisé les vitres de sa voiture, conduisant à leur interpellation par la gendarmerie. Malgré tout, la liaison entre les deux amants s’est poursuivie. « On est restés ensemble. Sa famille lui a demandé de me quitter. On est restés ensemble, on s’appelle, quand elle part à Siguiri, c’est moi qui pars la chercher. »
D’après son récit, la victime était devenue proche de ses épouses légitimes et passait parfois la nuit chez lui.
Bangly TRAORÉ confie que, malgré sa vie conjugale avec deux autres femmes, il entretenait une passion dévorante pour la victime. « J’ai deux femmes qui sont toutes belles. Si elles viennent ici, tu vas me demander pourquoi je suis avec cette vieille dame ? Mais je l’aime plus que mes femmes. Si on se dispute, je ne peux même pas manger. »
La veille du drame, il assure avoir échangé au téléphone avec elle et fait des prières ensemble. Mais le lendemain, son appel est resté sans réponse. « C’est ce qui me dérange. J’ai même enregistré là où je lui ai dit que s’il y a l’amour entre nous, il ne faudrait pas qu’on se querelle. »
Les circonstances exactes du meurtre restent à éclaircir, mais ce drame met en lumière les dangers des relations toxiques et des violences conjugales. Ce féminicide pose une fois de plus la question de la protection des femmes face aux violences conjugales en Guinée, un fléau qui nécessite des actions urgentes pour prévenir de tels drames. D’ors et déjà, le procureur de Kankan a promis d’appliquer la peine la plus sévère à l’auteur de ce crime.
La rédaction