« Nous avons cessé les activités parce que nous ne sommes pas payés. Ça fait 51 jours que nous attendons nos salaires alors que nous avons des familles à nourrir… ».
Les employés d’Albayrak Transports ont entamé une grève depuis vendredi dernier en raison du non-paiement de leurs salaires pour le mois de juillet. Ils ont décidé de suspendre toute activité pour exprimer leur frustration, apprend-on de mosaiqueguinee.
Sur le site de la SOTRAGUI à Matoto, où stationnent les bus d’Albayrak, les 20 véhicules encore en état de marche sont à l’arrêt. Les démarches auprès du ministère des Transports et de la Direction de l’entreprise n’ont donné aucun résultat, confie Bangaly BANGOURA, délégué syndical d’Albayrak Transports à mosaiqueguinee.
« Nous avons cessé les activités parce que nous ne sommes pas payés. Ça fait 51 jours que nous attendons nos salaires alors que nous avons des familles à nourrir. Cette grève concerne tous les travailleurs, et a été décidée après consultation vendredi dernier. Nous avons multiplié les démarches auprès des autorités sans succès. La Direction nous a informés qu’un problème de dette empêcherait l’État guinéen de verser les subventions attendues, évaluées à 36 milliards de francs guinéens. Cette situation rend notre quotidien extrêmement difficile, certains collègues sont endettés ou craignent de rentrer chez eux par peur de faire face à leurs créanciers », a-t-il expliqué.
Les autres sont immobilisés, en panne ou hors service. Outre le paiement des salaires, le syndicat réclame également le renouvellement de la flotte. Seuls deux des 50 bus offerts par la Turquie sont en circulation, selon notre source.
« Nous demandons à l’État de nous aider à obtenir de nouveaux bus. Ceux en service ne sont plus adaptés. Les bus Mercedes ont déjà été utilisés 17 ans en Turquie avant d’être envoyés ici, où ils ont roulé pendant 6 ans supplémentaires. Quant aux bus Kinglong, ils ont été mis en circulation en 2012. Nous n’avons aujourd’hui que des bus vétustes, avec 5 réservés au personnel », a ajouté Bangaly BANGOURA.
Selon mosaiqueguinee, cette situation illustre les défis auxquels sont confrontés les travailleurs d’Albayrak, pris entre le manque de salaires et une flotte vieillissante qui impacte directement le service de transport urbain.
Nous y reviendrons !
La rédaction