Pour exprimer leur opposition à l’idée de l’État guinéen de maintenir le transport, par tronçon, à 1500 GNF, après une augmentation par ce dernier de 2000 sur le prix du litre à la pompe, les conducteurs ont observé une grève ce lundi dans la capitale Conakry. Joint au téléphone par le tabloïd Guinéepanorama.com, Tamba Albel Bourouno, membre de la fédération des transports mécaniques générales de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée, a invité les autorités à revenir sur les négociations.
Dans notre entretien téléphonique, Tamba Bourouno a laissé entendre que la Guinée « est en manque de redevabilité.»
Pour le syndicaliste, pendant que l’essence était à 9000, et le transport par tronçon à 1500, «rien n’empêchait l’État de dire à ses partenaires de faire une sensibilisation sur le terrain». Il renchérit en affirmant que l’État n’a pas le droit «de négocier avec une fédération, il négocie avec les centrales. Les transporteurs ont leur plein droit de grever parce qu’ils n’ont pas été consulté avant la prise de décision par le gouvernement, d’augmenter le prix du carburant en maintenant le transport à 1500 par tronçon. L’État devrait les consulter avant de prendre la décision du maintien du prix de transport à 1500.»
Pour éviter des remous sociaux dans le pays, Bourouno invite le Président de la République, de revoir dans sa gouvernance «comment ramener le dialogue social dans le pays. Le premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana a foulé le dialogue social au sol. »
Au ministre des transports et le secrétaire général du cadre permanent de dialogue social , il les exhorte « à reprendre les négociations avec les centrales syndicales. »
Aux chauffeurs , il leur demande de revenir satisfaire la population car, dit-il «depuis le jour où le prix du transport par tronçon est monté à 2000, les gens sont habitués à ce prix, ils se déplacent ».
Saïdou Gaya/Guinéepanorama