Le mot d’ordre de débrayage lancé par certains transporteurs routiers de Guinée n’a guère été suivi en ce deuxième jour, notamment sur l’axe Kagbelen-Cimenterie. Les leaders syndicaux avaient pourtant appelé les conducteurs à rester chez eux avec leurs véhicules. Cependant, ce mardi 27 août 2027, un constat sur le terrain révèle une circulation à l’accoutumée.
Aux alentours de midi, les activités commerciales battaient leur plein entre Kagbélen et Cimenterie. Les boutiques, marchés et banques étaient ouverts, accueillant une clientèle nombreuse. À Baïlobaya, un dispositif sécuritaire composé de bérets rouges a été déployé près du marché pour prévenir tout trouble éventuel de jeunes mécontents. Les étalagistes y écoulent librement leurs produits aux passants.
Au carrefour de la Cimenterie, Mandjou KÉÏTA, conducteur de minibus, nous explique pourquoi ils ont décidé de travailler malgré l’appel à la grève. « Nous sommes sortis pour travailler aujourd’hui parce que nos chefs syndicaux nous ont donné l’autorisation. C’est pourquoi vous voyez les véhicules circuler aujourd’hui. Vous pouvez le constater vous-même », a-t-il déclaré.
Ce chauffeur soutient que les autorités ont raison d’exiger la régularisation des documents administratifs des véhicules, mais il demande un délai supplémentaire. « Nous demandons aux autorités de nous accorder un dernier délai, après la saison des pluies. Elles ont parfaitement raison de vouloir réguler la situation. Cela fait deux ans qu’elles nous demandent de régulariser nos documents : carte grise, permis de conduire et plaques d’immatriculation. Mais il est inadmissible qu’un conducteur possède deux permis ou qu’un véhicule ait deux plaques d’immatriculation », a-t-il plaidé.
La conjoncture économique difficile semble avoir raison sur la grève. Les principaux concernés sont donc plus préoccupés par la recherche du pain quotidien.
Aly Pires CAMARA