« Le tronçon Gnayédou jusqu’au centre ville Guéckédou est vraiment plus que l’enfer. Les traveaux de bitumage n’ont été faits que de Kalaho a Gnayédou ;… »
Faya Édouard TOLNO, alias « Edoh Tolfa », raconte son voyage éprouvant à Guéckédou, où un tronçon de moins de deux kilomètres sur la route nationale Conakry-N’Zérékoré (sud du pays) s’est transformé en véritable cauchemar. Entre boue, véhicules bloqués et attente interminable, l’artiste témoigne de l’enfer routier que vivent les usagers de cette voie cruciale.
C’est le témoignage d’un des ressortissants non des moindres : Faya Édouard TOLNO. Connu sous le nom d’artiste « Edoh Tokfa », il raconte avoir vécu un véritable « enfer » à de cette ville sur la route nationale Conakry-N’Zérékoré lors de son dernier voyage.
« Le tronçon Gnayédou jusqu’au centre ville Guéckédou est vraiment plus que l’enfer. Les traveaux de bitumage n’ont été faits que de Kalaho a Gnayédou ; une portion qui ne vaut meme pas 2 km, depuis une semaine la traversée devient inquietanté, surtout de Tollobèngou au Lycee Josip Broz Tito », décrit-t-il.
L’artiste raconte avoir observé des centaines d’engins roulants bloqués sur ce tronçon se trouvant dans un état piteux. « Du lundi [5 au mercredi 7 août] passé plus d 200 vehiculs etaient alignés pour faute de passage.
Les camions enfoncés dans la boue ont empeché le passage de plus d 200 vehiculs. Particulierement de 6h a 13h jattendais notre bus a Tollobèngou. Jai marché du camp [de Guéckédou] à Tollobèngou ».
Pour illustrer ses propos, l’artiste a posté des images sur sa page Facebook. Sur l’une des images, on y voit des voyageurs assis à même le sol sous des arbustes, attendant visiblement la sortie de la boue de leurs bus. Sur une autre, on peut constater de loin une longue file de véhicules effectivement embourbés. Des deux images sont accompagnés d’une vidéo dans laquelle les voyageurs expriment leurs souffrances dans leur dialecte : le kissié.
Le projet de bitumage de la route Guéckédou-Kissidougou (40 kilomètres) a été lancé depuis juin 2014. L’entreprise (SATOM) de droit brésilien a réalisé une bonne partie du bitumage partant de Kissidougou. Il en restait 18 kilomètres pour ralier la ville voisine de Guéckédou. À l’arrivée du CNRD, la finition a été confiée l’entreprise Guicopress de droit guinéen.
Saa Joseph KADOUNO