L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a officiellement informé le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) de la tenue de son congrès extraordinaire les 19 et 20 avril 2025 à Conakry. Cette annonce marque un tournant décisif pour le principal parti d’opposition, qui prévoit de renouveler ses instances dirigeantes et d’actualiser ses textes fondamentaux.
Alors que la tenue d’un congrès ordinaire était initialement prévue pour septembre 2025, l’UFDG justifie cette convocation anticipée par l’urgence de certaines décisions à prendre. « Nous tenons à rappeler que, conformément à la résolution numéro 2 de la convention tenue le 20 septembre 2020, le congrès ordinaire de l’UFDG devrait se tenir courant septembre 2025. Cependant, en raison de l’importance des sujets à traiter et de l’urgence de certaines décisions, nous avons jugé nécessaire de convoquer ce congrès extraordinaire », lit-on dans le courrier signé par le vice-président chargé des affaires sociales, Fodé Oussou FOFANA.
Ce congrès extraordinaire intervient dans un contexte où le MATD a exigé des partis politiques le respect de leurs obligations statutaires, notamment la tenue régulière de leurs assises.
Dans son courrier adressé au ministre, l’UFDG met en avant les démarches entreprises depuis début 2024 pour renouveler ses structures internes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. « Il est important de rappeler que dans le cadre de la préparation de ce congrès le parti s’attelle depuis le début del’année 2024 au renouvellement des sections puis des fédérations à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. A date, sur les 56 fédérations de l’intérieur du pays, 50 sont renouvelées, 6 sont en cours de renouvellement ».
Ce congrès extraordinaire sera crucial pour l’UFDG, dont les statuts stipulent que le congrès national est l’instance suprême du parti. Il rassemblera l’ensemble des fédérations de Guinée et de l’étranger afin de valider les nouvelles orientations politiques et organisationnelles.
Faut-il rappeler que ce congrès, s’il a lieu à cette date, ne sera pas dans le délai accordé par le MATD aux partis sous observation. Ce délai expire fin janvier 2025.
Hier mercredi, Ousmane Gaoual DIALLO, membre exclu de ce parti dirigé par Cellou Dalein DIALLO, a plaidé pour que le MATD n’applique pas de sanctions à la formation politique.
Saa Joseph KADOUNO