Le député sénégalais Guy Marius SAGNA a été violemment agressé à Lomé, au Togo, alors qu’il prononçait un discours lors d’une rencontre organisée par la société civile togolaise, en marge d’une session parlementaire de la CEDEAO délocalisé dans le pays. Cet incident a suscité une vague de condamnations et ravivé les tensions politiques dans le pays.
Le député sénégalais Guy Marius SAGNA a été victime d’une agression violente ce dimanche 28 septembre 2024, alors qu’il participait à une rencontre à Lomé, sur invitation de la société civile togolaise. L’événement, qui avait pour objectif de discuter « avec les citoyens togolais des sujets concernant la communauté de destin CEDEAO », selon le MO5, a été brusquement interrompu lorsque des individus non identifiés ont pris d’assaut la salle où se déroulait la rencontre.
D’après des témoins sur place, Guy Marius SAGNA, connu pour son franc-parler et son engagement en faveur des droits humains et des libertés démocratiques en Afrique, venait tout juste de commencer son discours quand l’agression s’est produite. Des hommes armés d’objets tranchants auraient pris d’assaut la salle, semant la panique parmi les participants. C’est dans ce cafouillage que le parlementaire sénégalais aurait reçu des sévices corporelles graves.
Blessé, le député sénégalais a immédiatement été évacué vers un hôpital local pour recevoir des soins. Ses proches ont indiqué que son état était stable. La société civile togolaise, notamment le Mouvement du 5 octobre (MO5) a condamné cette agression, la qualifiant d’acte d’intimidation visant à étouffer les voix dissidentes. « Le MO5 condamne énergiquement cet acte barbare qui écorne encore plus l’image déjà ternie du Togo ».
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L’incident survient dans un contexte politique tendu au Togo, où le régime en place fait face à des critiques grandissantes pour sa gestion des libertés publiques et des droits politiques. « À l’évidence, le pouvoir de Faure Gnassingbé non content de violenter les Togolais, incapable de leur assurer protection et sécurité, se montre également incapable d’assurer la sécurité des étrangers et d’un député communautaire en mission officielle au Togo. Peut-on encore trouver de preuve plus éclatante de l’incompétence, l’incapacité, et de la violation des normes internationales par ce régime dictatorial ? Y a-t-il encore démonstration plus probante de la nature hors-la-loi de ce régime quasi sexagénaire et de ses mensonges sur le panafricanisme ?
« , poursuit le MO5 dans une déclaration publiée sur le site Ici Icilome.
L’incident de Lomé risque d’aggraver les tensions régionales, alors que les voix s’élèvent pour une plus grande implication de la CEDEAO dans la protection des intérêts des peuples plutôt que ces des Chefs d’États.