A travers un communiqué rendu public dans la nuit de ce mardi, 3 Août 2021, le gouvernement a augmenté le prix des produits pétroliers qui passe de 9000fg à 11000 fg à la pompe. Une situation qui a un fort impact sur les populations à la base.
Dans la matinée de ce mercredi 04 Aout, nous fait le tour pour faire des constats. Très tôt, il y’avait des files d’attente dans les stations services, l’on a constaté des regroupements de passagers qui sont à l’attente des taxis pour se rendre à leur destination.
A 8 heures, nous voici au rond-point de la Transversale sept (T7), située sur la route le « Prince ». À cet endroit, l’on constate un grand nombre des passagers qui se bousculent à la quête d’un moyen de déplacement. Même si ce constat révèle le quotidien des usagers du grand Conakry, un autre fait pique la curiosité ce beau matin. C’est la variation du prix par tronçon qui augmente de 500fg.
« Ce matin c’est autre chose. Depuis l’annonce d’hier de l’augmentation du prix du carburant, on s’attendait à ça vraiment ce matin. Et d’ailleurs, c’est ce que nous sommes en train de vivre. Aujourd’hui le prix du tronçon passe de 1500fg à 2000fg. Et d’ailleurs ce qui est marrant, c’est qu’il n’y a même pas assez de taxi. Regardes combien de fois les citoyens souffrent. Je demande vraiment à l’Etat de revoir cette décision », s’est lamenté Alpha Konèt BARRY, croisé à la T7.
De là, nous nous rendons à Entag marché, sur l’autoroute Fidel-Castro. Ici, nous nous sommes intéressés aux minibus, communément appelés « Mangbana », où la plupart des passagers cherchent à s’embarquer. Pas seulement parce que ce moyen de déplacement est moin cher, mais il est le plus emprunté en ce premier jour depuis la hausse du prix du carburant hier mardi, malgré le passage du tronçon de 1000 fg à 1500fg.
« Je suis là depuis 9h à la recherche d’un taxi. Mais à ma grande surprise ce matin, ce sont les « Magbanas » qui sont plus que les taxis sur ce tronçon. Et puis le prix de ces minibus aussi à augmenté de 500fg. Au lieu de 1000fg, c’est 1500fg par tronçon maintenant. Je suis donc obligé de m’embarquer dans ça, vu que c’est le plus fréquent », explique Martine SOVOGUI, vendeuse d’habits au grand marché Madina.
Certains chauffeurs jugent cette rareté de moyens de déplacement par un abris de confusion au niveau du prix du transport.
« On en a été victime pendant l’avènement de Covid-19 quand on avait multiplié le prix du tronçon par deux. À cette première journée je m’en souviens bien, il y avait que des discussions dans les taxis pour ceux qui n’étaient pas au courant de la nouvelle. Donc j’ai jugé nécessaire de me ressaisir en cette première journée de l’augmentation du prix du transport par tronçon. Demain, recommence le boulot », justifie Saa Marcel LENO, jeune conducteur de taxi sur la route le Prince.
Il faut rappeler que des rumeurs ont longtemps circulé concernant un tel réajustement des prix des produits pétroliers, à la fin des examens nationaux.
LEO/ guineepanorama.com