« …L’acte ukrainien est condamnable. Ce qui s’est fait, ce sont des actions de déstabilisation d’un pays frère… »
L’attaque terroriste contre le Mali, prétendument soutenue par l’Ukraine, suscite une vive indignation parmi les acteurs socio-politiques, en particulier les panafricanistes. Interrogé sur la question, ce mardi, 06 août 2024, le président de l’Union Panafricaine de Guinée (UPAG) dénonce fermement ce qu’il considèrent comme une tentative de destabilisation.
Une tentative de « destabilisation »
Le président du Parti Union panafricain de Guinée (UPAG), Cheikh Oumar TRAORÉ, n’a pas mâché ses mots : « Ce qui s’est fait, ce sont des actions de destabilisation d’un pays frère. Parce que nous considérons aujourd’hui que ce qui arrive au Mali n’épargnera pas forcément la Guinée. L’acte ukrainien est condamnable. S’immiscer dans les actions de déstabilisation d’une nation et encore revenir sur la place publique et devant les médias avouer son implication face à cette situation, nous pensons que c’est le comble. Nous condamnons avec la dernière énergie », a-t-il commenté d’un ton très ferme.
Poursuivant, il exprime sa solidairité à la décision de Bamako, mettant fin aux relations diplomatiques avec Kiev. « En ce qui concerne l’acte posé par le Mali, nous soutenons. Nous sommes de cœur avec le Mali dans cette décision », a t-il indiqué.
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Silence des institutions panafricaines : « une corde » de l’occident à leurs cous
Depuis cette attaque, aucune organisation africaine ou sous régionale n’a pris la parole. Cheikh Oumar TRAORÉ semble comprendre ce silence en sa manière. « Il y a une corde derrière la plupart de ces organisations. [Il] Y a des ficelles qui sont tirées. Nous avons compris avec ce qui s’est passé au Mali et dans beaucoup de pays africains ces derniers temps, que beaucoup d’organisations se disant panafricanistes ont vraiment leurs sources dans ces pays occidentaux. Nous pensons que certaines organisations sont en train d’analyser la situation pour pouvoir se prononcer. Par contre, d’autres qui sont dans l’esprit de ce qui se fait, ne condamnent pas l’acte. C’est déplorable. Les organisations sous-régionales ou africaines, ce sont des organisations qui sont à la solde de chefs d’État. Ces organisations ne répondent plus aux différentes aspirations du peuple africain. On ne peut plus se fier à elles. Elles ont besoin d’être renforcées », a-t-il renchéri.
Au dernières nouvelles, l’Ukraine a démenti son implication dans cette attaque.
Mamadou Mouctar SYLLA