Un incendie causé par un court-circuit (selon les autorités locales) a ravagé une maison à Dubreka dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 juillet 2024, tuant dix personnes, dont une femme enceinte. La tragédie s’est déroulée à Ansoumania Plateau secteur 3 (Dubréka), aux environs de minuit. Le voisinage a tenté en vain de secourir les victimes. Ce drame soulève une nouvelle fois la question des branchements électriques clandestins, pratiques dénoncées par les habitants.
Un incendie dû à un court-circuit a tué plusieurs membres d’une même famille dans la nuit du mardi 2 juillet au mercredi 3 juillet 2024. 10 personnes dont une femme enceinte, c’est le lourd bilan de cet incendie.
Selon les témoignages, le drame s’est produit aux environs de 0h à 1h du matin. « C’est notre voisin, Monsieur Touré. À 0h, il y a eu un feu qui s’est déclenché dans sa maison. Subitement, notre attention a été attirée par les cris. On s’est directement dirigé pour lui venir en aide. Les portes étaient hermétiquement fermées. Avec les coups de haches et de pioches, nous avons percé les murs du bâtiment et réussi à faire sortir trois corps complètement calcinés par le feu que nous avons conduits à la mosquée en première position. Après quelques temps de lutte avec le feu, nous avons fait sortir six autres corps que nous avons cette fois-ci déposés au Centre de Santé d’Ansoumania Plateau », raconte Mamadou Lamaranah BAH, un des témoins.
Conscient du danger des branchements clandestins souvent à l’origine des incendies, il conseille les populations d’éviter cette pratique. « Je lance ce message à l’ensemble de la population guinéenne de faire attention au courant électrique. Surtout nos concitoyens qui branchent leurs concessions sur deux lignes. De cesser cette pratique ».
La liste des victimes :
• Mabinty SYLLA, 22 ans
• Zenab YANSANÉ, 26 ans
• Kadiatou YANSANÉ, 24 ans
• Zakaria TOURÉ, 8 ans
• Ousmane TOURÉ, 5 ans
• Adama SYLLA, 11 ans
• Mafoudia BANGOURA, 8 ans
• Fatoumata KABA, 7 ans
• Alhassane BANGOURA, 4 mois
• Aïcha SYLLA, 10 ans
À noter que le père, la mère et leur dernier enfants sont les seuls rescapés. Ils se trouvaient dans une chambre séparée de celle des victimes.
Aly Pires CAMARA