Les inondations survenues les 24 et 25 août 2024 à Conakry ont laissé un lourd bilan humain et matériel, entraînant une réunion de crise présidée par le Premier ministre BAH Oury le 26 août. Au cœur de cette rencontre, les ministres concernés, dont Ibrahima Kalil CONDÉ, de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), se sont penchés sur les mesures d’urgence et les stratégies à adopter pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir.
Un bilan tragique
D’après les chiffres rapportés par le ministre CONDÉ, les inondations ont causé la mort de deux personnes, dont une jeune femme de 24 ans et un homme, ainsi que la disparition d’une autre personne. Plus de 3 000 ménages ont été sévèrement impactés par ces intempéries. Le ministre, au nom du gouvernement et du président de la République, a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et exprimé sa solidarité envers les sinistrés.
Les causes des inondations
Lors de cette réunion de crise, les autorités ont pointé du doigt les constructions anarchiques comme l’une des principales causes de ces inondations. « Nos concitoyens se sont permis de construire dans des lieux inappropriés pour l’habitation, notamment dans les bas-fonds et les zones obstruant le passage de l’eau », a souligné Ibrahima Kalil CONDÉ. Il a insisté sur le fait qu’aucun de ces occupants ne possède de documents légaux délivrés par le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat les autorisant à bâtir dans ces zones inondables.
Des actions préventives en place « depuis 2023 »
Le ministre a rappelé qu’une cartographie des zones inondables du grand Conakry et de tout le territoire national est disponible depuis 2023 grâce à l’Agence Nationale de Gestion des Urgences et des Catastrophes Humanitaires (ANGUSH). Cependant, malgré cette initiative, de nombreux citoyens continuent d’ignorer les avertissements en matière d’urbanisation, aggravant ainsi les risques en cas d’intempéries.
Un appel à la responsabilité collective
Face à cette situation, le ministre a lancé un appel ferme aux habitants des zones à risque : « Nous invitons nos concitoyens qui ont fait des constructions anarchiques dans les bas-fonds, ou dans des lieux obstruant le passage de l’eau, à dégager ces espaces. Des dispositions seront prises pour réoccuper ces zones dans l’intérêt de la population. »
Les mesures annoncées par les autorités sont du déjà vu. Depuis plusieurs années, les autorités procèdent au démolissement des constructions obstruant le passage de l’eau et à chaque fois, après des inondations.
La rédaction