La Commune urbaine de Guéckédou a été gravement touchée par des inondations d’une ampleur inédite ce 26 septembre 2024, plongeant la population dans une situation de crise humanitaire. Selon les données publiées par l’Agence nationale de Gestion des Urgences et Catastrophes humanitaires (ANGUSH), ces intempéries ont eu des conséquences dévastatrices sur les habitants et les infrastructures locales.
Un lourd bilan humain
Les inondations ont affecté 11 969 personnes, dont 369 femmes enceintes et 3 373 enfants, parmi lesquels 1 375 étaient scolarisés. Au total, 996 ménages ont vu leur quotidien bouleversé.
Sur le plan de la santé, 869 personnes ont été blessées, ce qui met une pression considérable sur les services de santé de la région déjà fragiles.
Destruction des infrastructures vitales
Les infrastructures de base ont subi des dégâts massifs. Les habitants font face à une crise de l’eau, avec 304 points d’eau submergés, laissant des milliers de personnes sans accès à l’eau potable. De plus, 619 latrines sont désormais hors d’usage, augmentant les risques sanitaires, notamment en ce qui concerne les maladies liées à l’eau.
Les habitations n’ont pas été épargnées, avec 128 maisons détruites et 481 boutiques inondées, plongeant de nombreuses familles dans une situation d’extrême précarité et mettant à mal l’économie locale. Les lieux de culte, un pilier important de la vie communautaire, ont également subi des dommages, avec 9 lieux de culte rendus inutilisables.
Le secteur éducatif paralysé
L’éducation est l’un des secteurs les plus gravement touchés par cette catastrophe. 13 écoles ont été inondées, dont 5 établissements publics, affectant 3 496 élèves et 104 enseignants. La destruction de 12 points d’eau dans les écoles et l’inutilisation de 41 latrines compromettent la reprise des cours dans des conditions d’hygiène acceptables. Cela pose un sérieux défi pour la continuité de l’apprentissage et la sécurité des enfants.
A noter que les évaluations continuent sur le terrain, selon l’ANGUSH.
Saa Joseph KADOUNO