Au cœur de l’actualité depuis près d’une semaine, Kandja MARA a été suspendu de ses fonctions de Préfet de Kankan, après avoir tenu des propos scandaleux menaçant de mort toute personne qui porterait atteinte aux effigies du chef de l’État. C’est à travers un arrêté, lu à la télévision nationale et signé par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, que cette suspension a été officialisée. Pour les défenseurs des droits de l’Homme, à l’instar de Mamadou Kaly DIALLO, cette suspension, bien qu’« un pas en avant », demeure insuffisante. Il s’est confié ce mardi 8 octobre 2024 à un reporter de guineepanorama.com.
« Je trouve qu’un pas a été franchi, sauf que la suspension est disproportionnée par rapport à la gravité de la faute commise. Ces propos violent l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui stipule que tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne », a-t-il rappelé.
Mamadou Kaly DIALLO a également souligné que l’État a le devoir de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens, en tout lieu et en toute circonstance, sans distinction de race, de sexe, d’ethnie, de religion ou d’appartenance politique.
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L’activiste des droits de l’Homme attend, et espère, que des poursuites judiciaires seront engagées contre le Préfet de Kankan, pour des propos que beaucoup considèrent comme une apologie du crime organisé. « J’ose espérer qu’il y aura des poursuites judiciaires pour sanctionner les propos du Préfet. N’oublions pas que ces déclarations, au vu de leur gravité, violent également la Charte de la transition en cours, qui stipule clairement qu’aucune situation d’exception ne peut justifier la violation des droits de l’Homme », a conclu Mamadou Kaly DIALLO, de la Baïonnette Intelligente.
Tamba Justin LÉNO