À Kankan, la tension politique a franchi un nouveau cap avec l’incendie de deux effigies du chef de l’État, Général Mamadi DOUMBOUYA. La scène s’est produite aux environs de 16 heures, ce samedi 7 septembre 2024. Les Forces de sécurité seraient à la trousse de présumés auteurs non identifiés.
Cet acte symbolique, survenu dans un contexte de division croissante entre partisans et opposants du chef de la junte, illustre le climat politique qui règne actuellement le pays. Tandis que les discours s’enflamment à distance, cet incident traduit une montée des antagonismes qui pourrait avoir des répercussions politiques majeures.
Les mouvements de soutien foisonnent (malgré l’interdiction) comme l’on a pu le constater le 5 septembre 2024, troisième anniversaire du CNRD. Des partisans de ma junte militaire ont organisé des mouvements de réjouissance pour célébrer l’évènement, lorsque d’autres qui s’opposent à la gouvernance de DOUMBOUYA ont appelé à des manifestations de rues à Conakry et ses environs.
Kankan, où le Général président est originaire, et qui constitue un des fiefs (en Haute-Guinée) du parti (RPG) de l’ancien président, Alpha CONDÉ, n’est pas resté en marge des festivités du 5 septembre.