Dans une tribune publiée sur sa page Facebook après la décision de la Commission de Discipline de la Confédération Africaine de Football (CAF), Sékou Koutoubou KABA, journaliste sportif, livre une analyse lucide sur l’échec du recours de la Guinée contre la Tanzanie. Il rappelle que cette issue, bien qu’amère, était prévisible pour les observateurs avertis. Le journaliste fait savoir que cette décision n’est pas encore définitive.
En introduction, Sékou Koutoubou KABA critique également l’attitude de certains médias et internautes qui, selon lui, semblent se réjouir de la défaite de la Guinée dans ce dossier. Une posture qu’il juge déplacée dans un contexte où l’unité nationale et le soutien mutuel devraient primer. « …, il est frappant de constater que plusieurs pages Facebook et sites internet, au-delà de relayer l’information relative à la décision du Jury disciplinaire de la CAF concernant le litige Tanzanie-Guinée, s’en réjouissent presque, comme s’ ils attendaient tous avec impatience une telle issue ».
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Selon le journaliste de CIS Médias, la CAF ne jouit pas d’une crédibilité sans faille dans la gestion des litiges. Il illustre son propos en évoquant l’affaire Mamadou Antonio Souaré en 2021. « À mon sens, il est important de rappeler que les esprits les plus éclairés savaient d’avance que la CAF ne trancherait pas en faveur de la Guinée, et ce, pour de nombreuses raisons bien connues de tous. En ce qui me concerne, je n’avais aucune illusion quant à l’issue de ce dossier, car cette institution n’a jamais véritablement fait preuve de crédibilité.
Qui pourrait oublier que cette même CAF avait rejeté, en janvier 2021, la candidature de l’ancien président de la Fédération Guinéenne de Football, Mamadou Antonio Souaré, au Comité Exécutif ? Il avait attendu près de trois mois pour que le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) rétablisse la justice en déclaré Monsieur Souaré éligible le 11 mars 2021, à la veille des élections au Comité Exécutif de la CAF », commente-t-il.
Il invite le public à ne pas baisser déserpérer car il y a encore au sein de l’instance dirigeante du football africain, des voies de recours bien avant le TAS qui est comme une sorte de cour suprême. « Ainsi, je ne saurais tirer de conclusions définitives tant que le TAS ne se sera pas prononcé sur cette affaire. Le Tribunal Arbitral du Sport constitue en effet le dernier recours, et ses décisions, définitives et sans appel, restent incontestables.
Il convient également de souligner qu’au sein de la CAF elle-même, d’autres voies de recours existantes, notamment devant la Commission d’Appel. Conformément au Code Disciplinaire, toute décision rendue par la Commission de Discipline peut être contestée, car elle n’a pas un caractère irrévocable ».
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Pour le journaliste, cette affaire est une opportunité pour la Guinée de tirer des leçons sur la préparation et la gestion des dossiers sportifs. Il appelle à une approche méthodique pour défendre les intérêts du pays dans cette bataille juridique encore ouverte.
La Guinée a encore des cartes à jouer, mais le succès dépendra de sa capacité à s’armer d’expertise et de détermination. Pour réussir, la Guinée devra mobiliser une équipe juridique expérimentée et bâtir une stratégie solide.
Saa Joseph KADOUNO
