Nombreux sont aujourd’hui les acteurs politiques et de la société civile qui exigent un dialogue inclusif avec le CNRD pour éclairer les zones d’ombre liées au retour à l’ordre constitutionnel.
Le dialogue, il faut le reconnaitre, est le seul recours en cette période en vue de convenir des actions essentielles d’un retour apaisé à l’ordre constitutionnel.
Le Dialogue de novembre 2022 quoi qu’important mais n’a puis aborder les questions essentielles afin d’intéresser tous les acteurs socio-politiques.
C’est pourquoi le dialogue tant attendu est une opportunité que tous les acteurs attendent et réclament.
On pourrait donc se poser la question de savoir quelle sera la particularité de ce dialogue ? ou alors pourquoi devrions-nous dialoguer de nouveau ?
La particularité du dialogue à venir ne sera autre que l’importance des sujets qui devront être abordés.
Au nombre des sujets à débattre, il faut noter la possibilité de candidature des membres du CNRD et du gouvernement.
Aujourd’hui, il faut reconnaitre qu’après 3 ans, l’objectif pour tous les acteurs reste le retour apaisé à l’ordre constitutionnel. L’atteinte de cet objectif passe par un chronogramme clair et précis. C’est pourquoi, il est indispensable que le dialogue prochain prenne en charge les sujets jugés clivant afin que les résolutions de ce dialogue unissent les guinéens.
Oui, il faut aborder tous les sujets jugés tabous, c’est même cela l’essence du dialogue, le vrai dialogue bien sûr.
Parce qu’Il ya Dialogue politique lorsque les acteurs politiques ne s’entendent pas sur un certain nombre de questions liées à l’avenir de la nation. C’est pourquoi ils se réunissent pour s’entendre et convenir sur une résolution acceptable de tous.
Aujourd’hui, occulter la candidature des membres du CNRD aux prochaines élections, c’est tourner en rond, c’est écarter des sujets qui tiennent à cœur certains acteurs. C’est refuser de trouver la vraie voie pour finaliser la transition.
La charte de la transition, qui sera caduque au lendemain de la promulgation de la nouvelle constitution pourrait laisser sans réponse à cette question importante. C’est pourquoi, il faut l’inscrire à l’ordre du jour du prochain dialogue.
Le sérieux dans le dialogue dépend de la prise en compte des préoccupations de toutes les parties prenantes.
Si beaucoup de voix s’élèvent en faveur d’une possible candidature des membres du CNRD aux prochaines élections, l’entente autour de ce sujet ne peut se faire qu’autour de la table de dialogue.
Il nous faut donc un dialogue politique dans le dernier trimestre de cette année 2024. Ce dialogue sera un tremplin pour définir clairement les étapes, les actions et les acteurs devant permettre un retour apaisé à l’ordre constitutionnel.
Vivement un dialogue qui va évacuer une question aussi importante.
Daniel KOLIE
Président du Congres Africain Pour la démocratie et le Renouveau (CADRE)