La déviation longeant les rails du Château (sur la transversale Bambeto-Aéroport) et le Camp Alpha Yaya DIALLO communément appelé « Camp Carrefour » est devenue un véritable calvaire pour les usagers. Cette route secondaire, en état de dégradation avancée, est quasiment impraticable en cette période de pluies diluviennes. Ce constat a été fait ce week-end par notre rédaction grâce à l’un de nos reporters sur le terrain.
Des nids de poule et des trous béants jalonnent cette route, qui avait pourtant été réparée il y a moins d’un an. Alpha Laye CAMARA, conducteur de moto-taxi et usager régulier, raconte son quotidien difficile : « Notre difficulté ici est que la route n’est pas bonne. Les motards nous fatiguent tous les jours, et les véhicules tombent dans les caniveaux. Nos pneus ne durent que 2 à 3 mois avant de percer ou glisser, alors qu’ils pourraient durer 5 à 6 mois si la route était en bon état. »
Comme beaucoup d’autres voiries urbaines, cette route a été construite sans canaux d’évacuation pour des eaux de ruissellement. À cela s’ajoute l’incivisme des riverains, comme le déplore BAH Thierno : « Le problème principal ici, c’est l’absence de caniveaux. S’il y en avait, nous n’aurions pas de telles difficultés. Quand la route est arrangée, la garantie de sa durabilité repose sur les caniveaux. Nous sommes fatigués : quand les gens sortent leurs ordures, nous protestons, mais ils nous insultent. »
La situation sur place est alarmante. Par endroits, la route est impraticable, et les taxis-motards ainsi que d’autres usagers souffrent quotidiennement. Un véhicule tombé en panne en pleine circulation illustre bien ce calvaire. Bien que le conducteur ait refusé de parler à notre micro, il a confirmé que sa panne est due à l’état déplorable de la route.
Cette situation relance le débat sur la qualité des routes actuellement en construction dans le pays.
Mamadou Mouctar SYLLA