La situation commence à devenir critique. Dans la capitale Conakry et ses environs, de nombreux citoyens éprouvent des difficultés à obtenir du carburant, particulièrement l’essence, a constaté un reporter de guinéepanorama.com, ce mercredi, 10 juillet 2024. Alors que plusieurs stations-service restent fermées, celles encore en activité sont prises d’assaut par des files d’attente plus ou moins longues.
C’est une situation que nous avons déjà décrite dans un précédent article. Au matin de ce mercredi 10 juillet, avoir de l’essence était un véritable parcours de combattants pour bon nombre de citoyens possédant des engins roulants qui en dépendent.
Au cours de notre constat qui a commencé à Kountia (Coyah), plusieurs stations services sont restées hors service. Certains gestionnaires ont ordonné leurs personnels de rentrer pour se reposer. Les quelques rares d’autres en service ont été prises d’assaut, créant des files d’attente qui se remplissent au fure et à mesure.
Cependant, celles qui travaillent sont envahies par de longues files d’attente.
Selon des témoignages recueillis sur place, le navire de l’essence qui est venu n’a pas encore accosté. Saïdou SOW, syndicat des taxis-motos, que nous avons joint à Lansanayah-Barrage, marquant la limite entre Conakry et Coyah. La crise a commencé depuis la nuit, selon, Alhassane SOUMAH que nous avons rencontré dans un rang. « C’est depuis hier [mardi] que j’ai commencé à constater cette crise de l’essence dans certaines stations services. J’ai parcouru plusieurs kilomètres pour être là. J’étais obligé de pousser ma moto. Vous même vous le constatez. Nous faisons la queue pour être servi ».
À Kountia-Magasin où notre constat s’est poursuivi, nous avons croisé Saïdou SOW, syndicat d’une ligne de transport de moto-taxis. Il exprime sa colère face à la crise qui impacte négativement son activité. « Toutes nos activités sont paralysées car, il n’ y a pas de carburant ! Même si nous gagnons de longs déplacements, nous ne pouvons pas les effectuer. Nous souffrons beaucoup », s’est-a-t-il plein.
Le jeune conducteur ajoute avoir acheté de l’essence sur le marché noir à un prix dépassant la normale. Il prévient de l’aggravation de la situation.
À cela s’ajoute , il condamne le prix de litre de l’essence fixé par les marchands du marché noir, qu’il trouve exorbitant. « L’essence que nous utilisons présentement, nous l’avons acheté au marché noir. Un seul litre est vendu à 15 mille. J’en suis sûr, d’ici quelques heures, le prix va grimper ».
Nous avons aussi remarqué certains gestionnaires de stations fermées demander à leur personnel de rentrer à la maison. Quelques pompistes que nous avons trouvés assis devant des stations nous ont confié hors micro que leurs patrons qui ne se sont pas prêtés à nos questions, ont lancé des commandes de carburants dont ils attendent encore la livraison.
Dans un communiqué publié dans l’après-midi, la Société nationale des Pétrôles (SONAP) a indiqué qu’il n’y a aucune pénurie ni de rupture dans le processus de distribution des produits pétroliers.
Aly Pires CAMARA