La Guinée, en pleine transition politique, se trouve à un carrefour décisif avec la publication de l’avant-projet de sa nouvelle constitution. Ce document, fruit d’un long processus de consultation et de réflexion, devrait marquer une étape cruciale au retour à une stabilité démocratique durable.
En effet, la Constitution n’a pas pour unique objet de déterminer la forme de l’État, d’organiser les institutions et de déterminer les règles de production des normes. La Constitution est un acte fondateur par lequel une société se constitue une identité et décide de l’ordre sociétal voulu.
En particulier, elle consacre des droits et libertés fondamentaux et définit les modalités de leur protection.
Le projet de nouvelle constitution vise à réformer et moderniser le cadre légal et institutionnel du pays. Il propose des changements substantiels dans l’organisation des pouvoirs, la séparation des institutions, et la garantie des droits fondamentaux. Ces réformes sont attendues pour renforcer la démocratie et instaurer un climat de confiance et de transparence, essentiel pour l’instauration d’un État de droit.
L’un des aspects les plus notables de cet avant-projet est la volonté d’améliorer la représentation et la participation citoyenne. En renforçant les mécanismes de contrôle et en introduisant des garanties pour les droits civiques et politiques, la nouvelle Constitution cherche à répondre aux attentes des guinéens, qui réclament une gouvernance plus inclusive et responsable.
Cependant, la transition ne se limite pas à la rédaction d’une nouvelle Constitution. Elle exige également un consensus politique et un soutien populaire. La réussite de cette réforme constitutionnelle dépendra de l’acceptation par la population et des parties prenantes politiques, ainsi que de la mise en œuvre effective des nouvelles dispositions.
Un débat public ouvert et transparent sur le contenu de l’avant-projet est crucial pour légitimer et ancrer ces changements dans le quotidien des citoyens.
En somme, l’avant-projet de la nouvelle Constitution représente un pas significatif vers la fin de la transition politique en Guinée. Il incarne une volonté de transformation profonde et de renouveau institutionnel. Si le processus se déroule comme prévu, cette réforme pourrait poser les bases d’une démocratie plus robuste et d’un avenir politique stabilisé pour le pays.
Le chemin reste semé d’embûches, mais l’engagement envers la réforme constitutionnelle est un signal fort d’espoir pour un retour à la stabilité gage de prospérité partagée.
Soninké DIANE
Cadre de l’administration parlementaire (CNT)