Ils sont partout. Sur les plateaux de télévision, dans les espaces publics, et surtout sur les réseaux sociaux où ils règnent en maîtres autoproclamés. Ils s’arrogent le droit de parler au nom du peuple, de définir le bien et le mal, de distribuer les brevets de citoyenneté et les certificats de patriotisme. Mais qui sont-ils, au juste ? Des penseurs ? Des visionnaires ? Non. Juste des dictateurs de l’opinion et des terroristes de la démocratie.
Leur méthode est bien rodée : insulter pour exister, diffamer pour se faire entendre, dénigrer l’État pour se donner une posture de résistants. Car, voyez-vous, dans leur logique simpliste, plus le pays va mal, plus leur influence grandit. Ils se nourrissent du chaos comme des charognards autour d’une proie blessée. L’instabilité est leur oxygène, la frustration leur carburant.
Ces nouveaux « révolutionnaires » ne connaissent qu’une seule vérité : la leur. Ils sont dans une dynamique de lutte, certes, mais une lutte clanique, motivée non pas par le souci de l’intérêt général, mais par des ambitions personnelles déguisées en cause nationale. Et bien sûr, si vous osez exprimer une opinion contraire, vous êtes aussitôt catalogué comme vendu, traître ou complice du pouvoir. Quelle belle leçon de démocratie !
Le plus ironique, c’est que ces pourfendeurs de l’État, ces promoteurs de la violence, se présentent comme les seuls vrais artisans de la paix. Ils dénoncent l’injustice en semant la haine, prônent la liberté d’expression en muselant toute voix dissidente. Les insultes et les diffamations sont devenues leur seule rhétorique, n’épargnant ni les religieux, ni les artistes, ni les citoyens lambda.
Mais qu’on se le dise : leur stratégie n’a jamais gagné, et elle ne gagnera jamais. La démocratie, la vraie, ne se construit pas sur la vulgarité et la violence, mais sur le respect de l’opinion opposée et le débat d’idées.
Alors à ces apôtres de la discorde, je dis ceci : vous ne prendrez pas nos opinions en otage. Vous ne ferez pas de notre pays le théâtre de vos frustrations éternelles. Et surtout, vous ne nous empêcherez pas de croire en une démocratie apaisée, où les désaccords s’expriment sans haine et où les ambitions se réalisent sans destruction.
Aux autorités, les bruits inopportuns sont nuisibles et n’apportent rien au déploiement de la politique d’amélioration des différents projets en cours, en perspectives. Le seul adversaire à une gouvernance, reste et demeure le quotidien des ménages, le développement du pays, la sécurité et la justice pour tous. Ne rentrons pas dans la fabrication de faux héros, les défis à relever sont immenses voire complexes mais pas impossibles à relever.
Aux soutiens de part et d’autre, les valeurs républicaines doivent primer sur toute la ligne. On ne peut prôner la violence des mots, ni instaurer les insultes en outils de propagande.
La finesse, la galanterie sont beaucoup plus aptes dans un scénario de propagande politique. La subjectivité n’a jamais été un outil de développement et sachons que notre devoir est d’être des citoyens respectueux de l’ordre et des lois rappelle Confucius.
Quand on s’inscrit dans la dynamique républicaine, le respect des valeurs, des normes sociales doivent vernir nos actes au quotidien.
À bon entendeur…
Soninké Diané, Citoyen.