Les forces vives de Guinée (FVG) ont appelé à une journée de manifestation dans le grand Conakry ce mardi 13 août 2024. Elles protestent ainsi contre la fermeture de certains médias, l’« enlèvement » de « Foniké Mengué » et Bilo Bah mais aussi réclamer le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Mais à Coyah le mot d’ordre semble être ignoré , a constaté un reporter de Guineepanorama.com.
Notre constat a commencé à Bentoureya. De là au centre ville de Coyah en passant par Sambaya et Somayah, les activités semblent tourner à la normale. Boutiques, magasins, stations services, pharmacies, etc., ont tous fonctionné. Aucune perturbation sur la voie publique. Certains interlocuteurs approchés disent ne même pas être au courant de la manifestation. C’est le cas de Tamba TOLNO, rencontré à Bentourayah.
« Franchement, moi je ne suis pas au courant de la manifestation parce que chez nous à Coyah ici, tout est calme. On [ne] voit rien ici. Mo-imême je suis venu acheter quelque chose. Pour moi, il faut manifester pour une cause bien déterminée. La manifestation n’a aucun sens. Les problèmes se règlent autour de la table », a-t-il fait savoir.
Assis dans sa boutique d’accessoires de téléphone, BARRY Mamou Kégnéko se plein de la faiblesse de des la clientèle qu’il relativise avec l’appel à manifester de ce mardi. Contrairement à Tamba, il reconnaît la « légitimité » de la manifestation. Toutefois, le jeune boutiquier déplore les conséquences des manifestations en Guinée.
« Nous sommes là dans nos boutiques mais juste pour la forme. Il y a des répercussions sur nos activités. Parce que ça ne roule pas comme les autres jours normaux. Je trouve quand même que la cause est noble mais les manifestations en Guinée occasionent souvent des cas de morts », commente-t-il.
Dans le marché communement appelé Yènguèma, les commerçants étaient autour de leurs marchandises comme le témoignent ces images.
Mamadou Mouctar SYLLA, depuis Coyah