Les Forces vives de Guinée, une coalition regroupant des membres de la diaspora guinéenne et des défenseurs des droits humains, ont tenu parole en organisant une manifestation au Parc de la Villette. Leur objectif : dénoncer ce qu’ils considèrent comme un régime autoritaire en Guinée, exiger la libération des figures emblématiques de la lutte pour la démocratie et un retour à l’ordre constitutionnel dans les délais fixé par la charte de la transition : le 31 décembre 2024.
Sur les pancartes brandies par les manifestants dont la plupart vêtus en rouge, couleur du Front National pour la Défense de la Constitution, dissout, des messages explicites : « À bas la dictature ! », « Vive la liberté ! », « Libérez Foniké Menguè, Billo Bah, Habib Marouane, Aliou Bah ! ». Les photos de ces quatre militants, figures majeures de la contestation en Guinée, étaient tenues bien en vue par les participants pour symboliser l’appel pour leur libération.
Parallèlement, d’autres ont scandé des slogans hostiles au président de la transition, Général d’Armées Mamadi DOUMBOUYA. « Doumbouya, assassin », disaient-ils dans une des vidéos lors des discours prononcés sur place.
La manifestation a réuni plusieurs centaines de personnes, toutes unies par un même sentiment d’indignation face à la situation en Guinée.
Les « disparitions forcées » de Foniké Menguè, Billo BAH, Habib Marouane et la dernière arrestation d’Aliou BAH, ont été au cœur des revendications. Les Forces vives estiment que ces activistes sont emprisonnés pour leur engagement en faveur de la démocratie et de la transparence en Guinée.
Malgré la gravité des accusations portées contre les autorités guinéennes, la manifestation s’est déroulée dans une ambiance pacifique.
Saa Joseph KADOUNO