Ce jeudi 5 septembre 2024, jour marquant l’anniversaire du CNRD était une jour de manifestation à l’appel des Forces vives de Guinée. Elles protestent contre l’arrestation de plusieurs leaders de la société civile guinéenne, la fermeture de certains médias, et exigent un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Voici notre constat entre Hamdalaye et Kaloum.
Notre constat a débuté à Hamdallaye aux environs de midi. Ce quartier, habituellement agité lors des manifestations, présentait un calme surprenant. La zone était paralysée : quelques commerces étaient ouverts, mais la circulation était loin de son niveau habituel. Aucun signe de violence ou de protestation visible à ce moment-là.
Nous avons ensuite pris la direction de Kaloum, le centre administratif du pays. Tout au long du trajet, le constat a été similaire : quelques boutiques, pharmacies et stations-service étaient ouvertes, mais la circulation était presque inexistante. L’activité économique était au ralenti.
Sur le plan sécuritaire, aucune présence notable n’a été observée jusqu’à notre arrivée au pont du 8 Novembre, où nous avons croisé une patrouille habituelle composée d’un pick-up de la gendarmerie et d’un véhicule blindé des forces spéciales.
À Kaloum, l’administration était quasiment à l’arrêt. Seul un service minimum était assuré. Il est difficile de dire si cette situation était due à la manifestation des Forces vives ou à l’anniversaire du CNRD, qui fête aujourd’hui ses trois ans de pouvoir. En l’absence de réponse officielle, le doute persiste.
Au marché Niger, le tableau était similaire : quelques étalages étaient visibles, mais la plupart des boutiques et magasins étaient fermés.
Mamadou Mouctar SYLLA