Dans l’après-midi du lundi 9 septembre 2024, une marche d’enseignants contractuels non retenus à l’évaluation pour l’intégration à la Fonction publique a perturbé les accès menant au palais présidentiel de Kaloum. La Coordination nationale des Enseignants contractuels de Guinée (CNECG) et le Collectif des Professionnels de l’Éducation (CPE) attribue cette action à des éléments manipulés par le Secrétaire général du SLECG, Aboubacar SOUMAH, qualifié de « pseudo syndicaliste » en quête de « nouvelle virginité syndicale ».
Dans un communiqué publié à la suite des événements, la CNECG et le CPE ont condamné la marche des enseignants contractuels non admis à l’évaluation pour intégrer la fonction publique. Ils dénoncent la tentative du Secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) de saboter le processus d’engagement des 10 000 nouveaux enseignants en attente d’intégration dans la Fonction publique. Le communiqué précise que SOUMAH a promis de s’opposer à la réouverture des classes si les enseignants contractuels de Conakry ne sont pas inclus dans le recrutement.
« Pourtant, l’appel d’offre lancé à l’époque par les autorités indiquait clairement que le besoin en terme d’enseignants était exclusivement à lintérieur du pays et c’était là que chacun devrait s’y rendre pour être recruté à la Fonction publique », fait remarquer le communiqué
La CNECG et le CPE rappellent que c’est dans ces zones que les candidats devaient se rendre pour espérer une intégration à la Fonction publique.
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Les deux organisations syndicales appellent les autorités à « faire toute la lumière sur les commanditaires de cette manifestation et à sanctionner les responsables ». Par ailleurs, elles rassurent les nouveaux fonctionnaires locaux que des mesures sont en cours pour la publication de l’arrêté d’engagement ainsi que le paiement des arriérés de salaires.
La CNECG et le CPE ont également tenu à informer les enseignants contractuels non retenus que des démarches sont en cours auprès des autorités pour trouver une solution favorable à leur situation.
Il convient de rappeler que le SLECG a dernièrement adressé un mémorandum au ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation dans lequel l’engagement entière des enseignants contractuels communaux figure parmi les revendications. Il a aussi menacé de boycotter la prochaine rentrée scolaire si ses exigences n’étaient pas satisfaites.