Un week-end tragique à Siguiri, où deux éboulements ont été enregistrés, causant la mort de trois personnes, dont une non identifiée, selon nos confrères de Siam Info.
À peine réouvertes, les mines commencent déjà à endeuiller des familles. À Boukaria, Kerfala, âgé de 26 ans, a perdu la vie dans une mine d’or. « Hier, nous avons été informés par un résident de Boukaria qu’un éboulement avait emporté le fils de notre ami Karifala Dansoko. Il a été inhumé à 17h », rapporte Mory Dibi KÉÏTA, un membre de l’équipe de secours.
Le même soir, un second éboulement s’est produit à Bouré Kourouda, une autre mine voisine dont l’accès est théoriquement interdit. « Alors que nous intervenions encore sur le premier site, une nouvelle alerte nous est parvenue. Le lendemain matin, après plusieurs heures de recherche, une victime a été extraite, mais il était déjà trop tard. Malgré les interdictions, les habitants continuent d’accéder clandestinement à ces mines pour y extraire de l’or », a déclaré un secouriste.
Kerfala n’est pas la seule victime identifiée. Moraga CAMARA, un père de famille, n’a pas non plus échappé à ce piège de la terre.
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Ces tragédies relancent le débat sur l’exploitation artisanale des mines et les dangers qu’elle représente.
Mamadou Mouctar SYLLA