Lors de la conférence-débat organisée par l’ONG ARISE sur les violences basées sur le genre, tenue ce vendredi 6 décembre 2024 à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) à Conakry, le Directeur d’ONU SIDA Guinée, Michel KOUAKOU, a plaidé pour un changement de terminologie dans les discours sur le mariage précoce et forcé.
C’est une conférence qui a eu lieu dans le cadre des 16 jours d’avtivisme pour lutter contre les violences basées sur genre. Impressioné par la qualité des échanges, le Directeur pays de l’ONU SIDA a émi un souhait qui pourrait intéresser le législateur guinéen. Dans une intervention marquée par la volonté d’éclaircir le débat, il a déclaré : «…Sous le contrôle de mon frère juriste ici présent, est-ce qu’on peut ne plus dire : mariage précoce, mariage forcé ? Le mariage est légal. Quand vous prenez de force quelqu’un qui n’a pas encore l’âge de se marier, parlons d’union forcée et d’union prématurée. N’utilisons plus le terme mariage parce que c’est d’encourager quelque chose qui est illégal…»
En remettant en question l’usage du mot « mariage » dans ce contexte, Michel KOUAKOU, a souligné l’importance des mots dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Selon lui, l’emploi de termes comme « mariage forcé » ou « mariage précoce » pourrait contribuer à normaliser des pratiques contraires aux droits fondamentaux des jeunes filles et des femmes.
En conclusion, cette déclaration du Directeur d’ONU Sida Guinée illustre une approche novatrice dans la lutte contre les violences basées sur le genre, plaçant le pouvoir des mots au cœur de la transformation sociale.
Saa Joseph KADOUNO