Il y a quelques jours, la France rompait le silence sur la disparition des leaders du FNDC en Guinée. Lors de cette déclaration, la France a affirmé qu’elle attendait les résultats des enquêtes sur la disparition forcée de Fonikè Mengué et Billo. Cependant, cette prise de position de la France ne semble pas rassurer le PDG-RDA, parti emblématique du premier président du pays, Ahmed Sékou TOURÉ.
Interrogé ce samedi 18 octobre par un reporter de Guineepanorama.com, Oyé BÉAVOGUI, Secrétaire général par intérim du PDG-RDA, n’a pas caché sa déception.
« Il est vrai que nous sommes tous préoccupés par la disparition de Fonikè Mengué et Billo, mais la position de la France sur cette situation, et plus largement sur les questions des libertés individuelles et collectives, ne saurait répondre à nos attentes. La France n’est pas une référence en la matière. En 2023, selon Amnesty International, il y a eu une forte érosion des droits et libertés en France, avec des lois attentatoires aux libertés votées sous la pression d’un narratif ultra-sécuritaire, » a-t-il déclaré.
Fidèle à sa ligne idéologique, le PDG-RDA reste méfiant vis-à-vis de la France. Pour Oyé BÉAVOGUI, la France ne suit que ses propres intérêts. « Vu l’évolution sociopolitique des relations entre la France et la Guinée, aucune position française ne sera perçue comme sincère aux yeux des militants du PDG et, plus largement, du peuple de Guinée. Naturellement, toutes les prises de position de ces puissances néocoloniales ne sont motivées que par les intérêts qu’elles défendent dans nos États, » a-t-il conclu.
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Faut-il le rappeler, c’est au 101eme jour de la disparition des leaders du FNDC que la réaction de la France est intervenue, au terme de moultes critiques d’indifférence.
Mamadou Mouctar SYLLA